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Channel: l'armoire essentielle
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Question-réponse : encore plus de bijoux…

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Jeanne-Aurore à Laure (en fin d’un de ses derniers posts) : Mais au fait, toi, Laure, ça ne te dirait pas de nous parler de ton propre rapport aux bijoux ?

Laure à Jeanne-Aurore : Si ;) Comme toi Jeanne-Aurore, comme toute fille qui a eu vingt ans dans les années 90 peut-être, j’ai eu ma période « long sautoir porté sur un t-shirt », « broche vintage chinée dans une brocante » et « accumulation de bracelets au poignet ». Je possédais plein de bijoux pas chers du tout même si parfois assez précieux ou rapportés des quatre coins du monde, dans lesquelles piocher me semblait le comble de la créativité et de l’expression personnelle. J’ai un peu de nostalgie pour cette époque, pour cette idée du style, car c’est vrai que c’était fun et joli. Mais bon, j’ai tout gardé pour mes filles et je suis passée à autre chose. 

C’est drôle car il y a encore un an, je « mettais » des bijoux, au sens où je les ajoutais à ma tenue. J’ai toujours bien rangés mon gros sautoir Marni ou mon espèce de chaîne Margiela hyper conceptuelle qui attendent d’être portés, je les trouve fabuleux lorsque je les regarde, mais je n’arrive plus à me décider à les mettre. A chaque fois je me dis : à quoi bon ? Car c’est vrai, les bijoux posent tout de même la question du pourquoi, et dans ma vie d’auteur free-lance, qui en plus évite les soirées, et rechigne toujours à se mettre sur son 31 pour sortir… ils ne s’imposent pas réellement.

Donc oui, je n’ai plus envie de « mettre » des bijoux, ce côté « je m’apprête », ça ne me ressemble plus du tout, et j’ai du mal à légitimer ça dans ma vie. Je n’aime pas en mettre… mais j’aime bien en avoir. Nuance ! Du coup les miens, aujourd’hui, sont ceux que je peux porter en permanence et qui me suivent la nuit pour dormir, le matin dans la douche… Discrets, donc, solides, aussi ;) Et dotés d’une valeur sentimentale qui rend légitime que je les trimballe tout le temps avec moi. Ce qui donne : au cou, une chaîne que m’a offert ma maman pour mon anniversaire il y a deux ans, puis une autre qu’elle m’avait rapporté de brocante quand j’étais ado et que je n’avais pas trop porté à l’époque, à laquelle j’ai accroché un pendentif qui me vient de ma grand-mère. J’aime bien car ils surgissent (ou pas) de mon t-shirt ou de mon pull sans que j’y fasse attention, Jeanne-Aurore n’ayant par exemple remarqué la chaine avec le pendentif qu’au bout d’environ un an ! Ensuite, il y a les deux bagues que m’a offert mon homme. Depuis décembre, un cordon tout fin agrémenté de quelques perles que m’a donné ma copine Laetitia. Et puis une « parure de main », expression que je trouve assez nase, mais bon, qui désigne une espèce de bracelet se prolongeant sur la main, comme les bijoux du Moyen-Orient. Zéro valeur ici à vrai dire, ni sentimentale, ni financière, c’est le modèle le moins cher de la créatrice Jacquie Aiche, que j’avais découvert par hasard sur le Net, et dont j’avais trouvé les créations follement chouettes : donc là en fait, c’est juste pour faire ma crâneuse ;) D’ailleurs ça fonctionne, on me complimente souvent dessus. Il serait logique aussi que je mentionne ma montre, je la porte tous les jours, même si je ne dors ni ne me douche avec. Et puis, que je ne mets pas systématiquement, mais presque, ce bracelet Hermès que tu m’as donné, toi, Jeanne-Aurore, et que toi-même tu tenais de ta mère : j’aime bien ce genre de trajectoire, sinueuse, et puis… j’aime bien avoir un peu de toi à mon bras ;)

Sinon, pour expliquer la photo ci-dessus : j’ai toujours eu le fantasme de porter un diadème. Mais je renonce, il me gênerait pour dormir, et ne serait pas du tout pratique pour la douche.

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