"Dharma & Greg" / Saison 1 |
"Dharma & Greg" / Saison 2 |
"Dharma & Greg" / Saison 3 |
Quand j’étais en classe de troisième, j’étais obsédée par la série « Campus Show », un dérivé du « Cosby Show ». J’enregistrais religieusement tous les épisodes, que je visionnais en les mettant sur pause pour pouvoir dessiner les silhouettes divinement éclectiques de la sublime Lisa Bonet (l’équivalent 1989 et lo-fi de la capture d’écran sur ordi). Et en ce moment, je suis en train de revivre le même genre d’obsession stylistique / marathon télévisuel avec « Dharma & Greg ». Tout a commencé avec une envie de regarder un truc léger, « happy », qui ne réinvente pas la roue mais qui sache distiller un petit charme sympathique. En somme, une envie d’une sitcom 90s, avec décors fixes, rires du public en fond sonore et acteurs charming. Une envie de « Dharma & Greg ».
Il y a un truc vraiment fondant dans cette série, et sa manière de se poser la question « qu’est-ce qui se passe après le coup de foudre », en général laissée en suspens par la plupart des comédies romantiques qui fondent au noir une fois passé le premier baiser. Il y a aussi Jenna Elfman et ses jambes interminables, Thomas Gibson adorablement preppy (on le connaît nettement plus crispé dans « Criminal Minds »). Le clash culturel – elle la hippie dessalée, lui le WASP guindé – joue avec les clichés sans révolutionner mais avec plus de finesse qu'il n'y paraît de prime abord. Bref, c’est chouette comme une après-midi paresseuse, et si les intrigues et l'écriture ne sont pas au niveau de "Friends" ou "Seinfeld", la garde-robe de Dharma vaut à elle seule le détour. C’est le mix stylistique parfait, une sorte de minimalisme hippie mâtiné de touches sportswear. Les imprimés Flower Power côtoient les basiques, les classiques (col roulé, cardigan) sont revus en couleur ou imprimés, on croise des Adidas classiques, des pantalons joyeux, du denim intemporel.
Pour résumer, c’est l’armoire dans laquelle j’aimerais aménager. Drôle, car il y a six mois, c’est plutôt la panoplie « tradiscrète » de Greg qui m’aurait davantage attirée. Preuve que s’offrir un petit clash culturel à soi-même fait toujours du bien.
In praise of the cool, relaxed, colorful, hippie-meets-90s-minimal wardrobe of Jenna Elfman in "Dharma & Greg".
J.A.C.