Elle, 2009 |
J’ai toujours adoré dans les magazines ou les livres les conseils pour faire sa valise. Sauf que j’ai vite réalisé que les diktats du genre « 2 t-shirts manches courtes, 2 t-shirts manches longues, 1 chemisier habillé, 1 robe à bretelles, 1 robe du soir etc etc » ne s’appliquaient pas à moi. De toute manière, je suis incapable de me constituer une liste fixe, que je n’aurais qu’à reprendre à chaque fois. Mes besoins varient beaucoup en fonction de la destination, des moeurs locales, de mon programme à moi, des conditions météo, de la possibilité de faire ou pas une lessive sur place…
Mais même sans liste, je crois que je suis devenue assez douée en valise ;) La preuve, c’est que récemment, en vacances, mes affaires occupaient la moitié d’une valise, alors que celles de mon homme prenaient… une valise entière, dans laquelle il n’avait même pas la place de caser sa trousse de toilette (elle a atterri chez moi). Je n’ai manqué de rien, j’avais tout ce qu’il me fallait – mais juste ce qu’il me fallait. La différence, entre lui et moi ? Lui avait fait sa valise quelques heures avant le départ, en dix minutes top chrono, en attrapant des piles. Alors que moi, je l’avais murie deux semaines avant, et réellement préparée cinq jours avant.
Ma technique, qui n’a rien de génial, mais bon, qui fonctionne, consiste donc d’abord à m’y prendre à l’avance pour réfléchir au temps et aux occasions. Et surtout, pour décider de la direction dans laquelle j’ai envie d’aller : plutôt casual, plutôt affutée, plutôt jupes, plutôt jeans, plutôt t-shirts, plutôt blouses… Car tout devra être cohérent, tout devra aller ensemble. Pas question d’embarquer une pièce qui ne va qu’avec une seule autre, et rien d’autre. Ce serait, 1, risquer l’excédent de bagage, et 2, me priver de pouvoir associer.
Une fois donc que je sais si je serai plutôt baroudeuse en grand jupon ou visiteuse chic en jean blanc, je sors les choses de mon placard qui me semblent aller dans ce sens. Parfois beaucoup plus que nécessaire : peu importe. Et puis je commence à écrémer, en comptant les jours, les possibilités de tenues, et en allégeant, allégeant, allégeant. J’essaie de rester sobre, focalisée sur le fonctionnel, l’essentiel, mais toujours en injectant une ou deux pièces un peu plus inattendues en cas d’envie subite de style. Les jours suivants, je continue à élaguer, parfois à ajouter : je corrige le tir !
Tout cela a l’air long et fastidieux, en réalité, c’est rapide. Le plus important est de se fixer avant sur la ligne à suivre. A partir de là, tout coule de source, même si, comme avec le shopping, on a souvent la tentation de l’au cas où. Au cas où je fais ci, au cas où je fais ça. C’est pour ça que je me laisse du temps pour alléger : ça me permet de faire le deuil de mes idées folles. Et puis, j’ai pris l’habitude de reproduire certaines silhouettes, même si pas avec les mêmes vêtements : j’ai ma silhouette « Trip en Asie, chaud et moite », ma silhouette « Vacances urbaines, pas 100% sûre du temps »… ça simplifie les choses.
Mais passons aux travaux pratiques : qu’est-ce qu’il y avait concrètement dans la fameuse demi-valise, pour deux semaines de vacances aux US ?
1 manteau demi-saison
1 grande étole
1 jean blanc, 1 jean noir, 2 jeans bleus
3 robes toutes simples
1 grande jupe
5 t-shirts
1 marinière
1 pull
2 gilets oversize
1 paire de baskets
1 paire de sandales
Et c’est à peu près tout !
Tips for packing the perfect suitcase, my way.
L.G.