Je n’ai jamais été l’ardente admiratrice d’Alaïa que sont nombreuses passionnées de mode. J’ai toujours lu qu’il était le maître de la coupe et avait mieux compris que nul autre le corps des femmes… mais j’avoue que devant ses robes à zips, ses robes à capuches, ses robes à bandes, ses robes à franges, devant aussi ses égéries (Grace Jones, Tina Turner, Naomi Campbell, que des lionnes, que des lianes !), j’ai toujours été… pas dubitative… mais je ne sais pas… assez en dehors.
Au Palais Galliera, la rétrospective toute en robes (pas de documents, pas d’images, pas de témoignages… c'est un peu frustrant, mais why not) qui lui est consacrée donne à revoir ses modèles les plus emblématiques. Certains sont toujours étranges pour moi, comme le soutien-gorge en coquillages, très "Retour de mes vacances à Tahiti" : je ne vois pas très bien où se situe la maîtrise de la coupe. D’autres s’affichent tout simplement sublimes : les robes à ceinture corset en cuir, celles en mousseline aérienne qui pourtant redessinent la silhouette, les jupes de patineuse devenues des classiques…
J’ai du mal avec le côté hyper body-conscious de celui qui a émergé dans les eighties des working girls, et je suis persuadée qu’Alaïa ne va, peut-être, qu’à 3% de la population féminine, mais j’admire sa constance à peaufiner inlassablement une silhouette sans s’encombrer d’aucune girouette fashion. Et j’adhère à son usage du noir à 100% ! Une couleur, selon lui, qui dure, la durabilité étant ce qu’il souhaite pour ses vêtements. Alors là, monsieur Alaïa, nous sommes d’accord !
About the current Alaïa exhibit at the Musée Galliéra, in Paris… I’ve never felt really concerned by his very body-conscious creations, neither by his daring muses (Grace Jones, Tina Turner, Naomi Campbell), but some of the dresses that are shown here are spectacularly beautiful. They also have the merit to be blind to fashion trends… and to be black! Woe, I like that!
L.G.