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Lady Di, princesse des cœurs et du makeover

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J’ai toujours conservé au fil des années pas mal de livres de mode ou de cinéma en guise d’inspiration. Et puis parmi cette bibliothèque d’icônes exemplaires, j’en ai toujours gardé un consacré à une icône… justement pas exemplaire, une people qui, sans être trash pour un penny, en voulant au contraire d’être élégante, a réussi à faire… à peu près tout ce qu’il ne fallait pas faire : Lady Diana. Le contre-exemple à ne pas suivre, en somme ! Car dans les années 80, elle a illustré les pires fashion faux-pas possibles (même si sa grâce extrême pouvait tout faire passer, la préservant du ridicule). 

Je me souviens que même à l’époque, j’étais ahurie par ce paradoxe : comment la femme la plus photographiée du monde, celle qui pouvait avoir les plus grands designers à ses pieds, pouvait-elle être aussi mal fagotée ? Aujourd’hui, on sait qu’il y avait le poids-écrasant d’une belle-famille assez terrorisante, la difficulté à trouver sa place, à trouver sa légitimité, à se trouver… soi. Du coup, c’est quand elle s’est séparée de Charles, et par ricochet, de trop de pressions, de trop de protocoles, que Di a pris un vrai virage fashion, osant enfin porter, j’imagine, ce qui lui plaisait, mais surtout… ce qui lui allait. Exit les robes de Barbie princesse en tissu brillant, bienvenue aux tailleurs et robes hyper sexy, qui mettaient en valeur ses jambes de gazelle.

Ça a donné une (courte, hélas) période que j’adore. D’abord parce que c’est celle d’une transformation magnifiquement réussie, et que dans les films je raffole toujours des scènes de makeovers ! Et puis parce qu’elle témoigne d’un bel exemple de constance dans le choix des vêtements : en mode chic, c’était pantalon cigarette, blazer et escarpins, le tout très affuté, et en mode relax, c’était ambiance Ralph Lauren avec chino, chemise masculine, petit pull torsadé, et mocassins à picots. Sans oublier les deux sacs à main iconiques, le Lady Dior et le D-Bag Tod’s.    

J’ai évidemment repensé à tout ça en regardant "Diana", le biopic sirupeux avec Naomi Watts, qui multiplie les images d’Epinal, reproduisant à l’identique les photos de paparazzi emblématiques, et donc, ressuscitant ces looks rendus ultra célèbres par la presse (dont le fameux combo slim blanc-blazer noir des ultimes instants). Je me suis dit que c’était un sacré parcours personnel que de passer, ainsi, de celle dont on se moquait gentiment, à non pas une prescriptrice de tendances, mais tout simplement à une inspiratrice en mode positif, quelqu’un qui force l’admiration pour avoir su trouver, exprimer, et assumer sa personnalité à travers ses vêtements. Puisque c’est toujours ce qui donne les looks les plus intéressants, non ?

A few thoughts I had about Lady Di while watching the honey-coated biopic “Diana”, with Naomi Watts… I remember being struck at the time she was still alive by how badly dressed the most photographed woman on the planet could be. Today we know that it was probably, in part, the pressure of quite unsympathetic in-laws, of the crown, of the protocol. And that’s why the Princess found her real style after separating from Charles: bye-bye shiny Barbie-doll dresses, hello the tailored, sexy and confidant skirt-suits of a more mature woman! A woman that had finally found her true self and who finally had the freedom to express it. 

I really admire that, I must say. I also like this whole idea of a spectacular makeover (makeovers are always my favorite part in movies!). Last thing I love: the consistency of her wardrobe during, sadly, those last years of her life. Slim pants, smart jackets and pointy-toe shoes for being chic, chinos, man’s shirts and Tod’s loafers for being casual. And always those same handbags, the Lady Dior and the Tod’s. Quite a change from the fashion-not-so-wise shy princess who always seemed wrapped in last Christmas’ wrapping paper.  

L.G.  

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