Guy Bourdin, 1983 |
Faut-il oser ? C’est une question que je me pose très, très souvent. Car je suis tiraillée entre le petit ange qui me dicte « Allez, mets tes basiques, tu n’as besoin de rien d’autre, des chaussures qui marchent, des pulls qui tiennent chaud », et puis de l’autre, le petit démon qui me serine « Mais dis-donc, je te rappelle que tu adores le jeu de la mode, dénicher des pièces originales, repérer des looks chouettes sur le Net ».
Exemple concret : la capeline. J’en ai une très belle qui me donne un air mystérieux comme Greta Garbo, ou bien une allure sensuelle comme sur une photo de Guy Bourdin. Le problème, c’est que la capeline, à l’inverse du bonnet, du chapeau de pluie ou du béret (tout ça, j’ose), ne tient pas chaud aux oreilles, n’est pas idéale quand il pleut, bref, n’a aucune utilité particulière, si ce n’est ce petit supplément de style. Un style qui d’ailleurs se fait fortement remarquer, et qu’il faut savoir assumer.
Du coup, ma capeline est restée bien au chaud dans la maison tout l’hiver. Et moi, j’hésite encore entre… le côté rassurant du basique (quitte à être passe-partout) ? … ou le plaisir de l’exceptionnel (quitte à être trop consciente de mon look) ?
Should I dare more? I often ask myself this question. Half of me is drawn to very basic and practical clothes in which I don’t have to be self-conscious. But the other half loves playing with fashion, finding interesting accessories or discovering new looks. Case in point: the wide-brimmed hat. I own a beautiful one that I love. The only problem is that it doesn’t protect you from the cold, it doesn’t protect you from the rain… actually, it’s totally useless. Except for the fact that it’s fun, and brings you a high-class style. Is that a good enough reason to wear it???
L.G.