Comme je l’ai déjà écrit, je m’interroge un peu trop sur mes fringues (un peu trop pour ne pas me sentir parfois atrocement superficielle, disons). Comme je l’ai écrit aussi, je viens de déménager. L’occasion de transférer ma garde-robe : autrefois, faute de placards, celle-ci était disposée sur un portant bien en vue dans ma chambre, maintenant, les précédents propriétaires ayant laissé tout un couloir de lockers (exactement ceux des cours de gymnastique, ou ceux des films de lycée américain : j’adore), elle est rangée dans des placards fermés. Et ma foi… grande révélation… ta-da… ça change tout ! Je me suis aperçue que moi qui bloquais tellement sur la pertinence de tel ou tel vêtement sur mes tringles, je n'y pense plus du tout depuis que j’ai cessé de les avoir dans mon champ de vision à tout moment. Et finalement, que mes petites histoires de vider ou de remplir mon armoire sont devenues bien moins capitales depuis que je ne les ai plus en rappel perpétuel.
A l’air libre, mes vêtements formaient comme une décoration, jamais parfaite, comme une oeuvre toujours en work in progress. Cachés, ils sont remis à leur juste place. Ils retrouvent à la fois leur utilité pure et un certain mystère. Et moi, j’ai désormais plus de temps de cerveau disponible pour jouer à ouvrir mes lockers et à me croire dans Les Années Collège.
I’ve just moved in a new apartment and discovered that… ta-da… when you stop seeing your wardrobe all day long because it’s on a coat rack (as it was in my old apartment, where I didn’t have enough closets) and start hiding it from your eyesight (as in my new apartment, where I have lockers, exactly the ones from American tv shows such as “Degrassi High”!) … then you stop overthinking about it. Your clothes go back to where they belong: put away in closets, where they are not considered as a work in progress anymore but as the utilitarian stuff they should always have remained.
L.G.