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Channel: l'armoire essentielle
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M comme Moments, M comme Mademoiselle

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Gemma Ward dans "Vogue Paris" en 2005

Moments où je me sens nulle : quand je scrolle les blogs de The Sartorialist, d’Hanneli Mustaparta, de Garance Doré, quand je regarde un docu comme "Mademoiselle C." sur Carine Roitfeld (il est sorti il y a déjà quelques semaines, mais je n’avais pas eu le temps d’en parler)… En bref, quand je vois des gens très stylés qui ont l’air de prendre beaucoup de plaisir à être classes (car ils le sont) avec des jupes courtes, serrées, entravées, des talons hauts sur lesquels j’aurais peur de tomber, des pantalons trop collants qui coupent la circulation, des jambes nues en hiver, des décolletés par grand froid, ou même des choses plus agréables, mais dont on sent qu’elles ont demandé une réflexion, une volonté, une ambition. Et je suis toujours prise d’un doute : est-ce que je ne devrais pas, moi aussi, faire l’effort ? 

C’est tout le problème de celles qui, comme moi, sont à ce point prosaïques, terre à terre et pratiques, qu’elles n’aiment que les chaussures dans lesquelles elles peuvent marcher à toute vitesse et les vêtements confortables avant tout adaptés au climat… mais qui, en même temps, sont attirées par le chic, le glamour, le sexy, la créativité, tout ce qui est beau et qui fait le jeu délicieux de la mode. Pendant des années, j’ai été celle qui se compliquait la vie à marcher dans des chaussures peu praticables et à réfléchir chaque matin à une nouvelle idée de style. L’idée m’attire encore, mais je n’y arrive plus. Est-ce le fait de vieillir, d’arriver à ce fameux stade où l’on ose enfin envoyer paître tout ce qui nous empoisonne ? 

Peut-être. En tout cas c’est vraiment ce qui m’a enquiquinée dans "Mademoiselle C." (revenons-y !) : que l’objectif de ce documentaire hagiographique sur Carine Roitfeld soit juste de nous montrer à quel point cette styliste mythique est à la fois sympa, simple et stylée (à Los Angeles, les copains de son fils l’appelaient la Milf, les Proenza Schouler la trouvent trop sexy, and so and so). Ce qui aurait été intéressant aurait été de nous raconter comment, alors que l’on sortait des années 80, hyper vitaminées, hyper épaulées, et que l’on entrait dans les années 90, véritable mur de minimalisme et de casual, elle a réussi, elle, à chambouler "Vogue", Gucci et la mode, imposant des codes toujours en vigueur deux décennies plus tard : ceux d’un style ultra-maîtrisé, d’une sophistication jusqu’au-boutiste, d’une beauté qui sublime autant qu’elle fait souffrir (hello, stilettos !).

Enfin, j’imagine que ces perfusions d’images forcément parfaites, forcément intimidantes sous lesquelles on vit, c’est en gros ce à quoi songeait Jeanne-Aurore lorsqu’elle a opéré sa détox d’icônes… Elle avait bien raison. Encore que je ne sois pas sûre qu’elle ait eu un jour Carine Roitfeld dans sa liste ;)

A few thoughts about Carine Roitfeld and the movie “Mademoiselle C.”… And about all those intimidating figures that make us (or, well, me) feel like nothing because, contrarily to them, I don’t have the courage to wear high stiletto shoes/short sexy dresses/bare legs in winter and so and so… 

L.G. 

La citation du lundi

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"L'élégance, c'est le bon goût plus une touche d'audace."

"Elegance is good taste plus a dash of daring."

Carmel Snow (au milieu, avec Diana Vreeland à sa gauche, en 1946)

Simone de Beauvoir Revival

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Je me souviens avoir rédigé une liste des « 6 icônes littéraires à potasser » dans "Ma to-do list Dressing", et que celle-ci démarrait par Simone de Beauvoir (ensuite, il y avait Sagan, Duras, Joan Didion, Susan Sontag et Plum Sykes, pour info). J’avais écrit : « Pour la constance de celle qui nous a appris qu’on ne naît pas femme, on le devient. Les cheveux étaient toujours relevés, parfois cachés dans un turban, le cou rehaussé d’un énorme collier et/ou d’un foulard, voire de l’épais col fourrure d’un grand manteau... Une allure très Saint-Germain-des-Prés alliant parfaitement la profondeur à la frivolité. » 

Cette allure géniale (oui oui, géniale, pas moins que sa prose à mon sens), on l’a parfois aperçue en mouvement sur des images d’archives, mais on la connaît surtout en photo, c’est-à-dire un peu figée : du coup, j’ai adoré la voir bouger, s’animer, trouver chair et corps dans "Violette", grâce à Sandrine Kiberlain – qui ne lui ressemble pas spécialement, mais l’incarne totalement. "Violette", c’est un joli biopic sur l’écrivaine Violette Leduc, jouée par Emmanuelle Devos, contemporaine et amie contrariée de Simone de Beauvoir. On y voit donc l’actrice traîner sa longue silhouette nonchalante cigarette à la main, sérieuse, austère, concentrée, impeccablement vêtue de ces tailleurs incontournables de l’époque, avec toujours ce petit truc en plus qui fascine les filles sans cesse en quête de style (dont je suis). 

Même si je ne m’imagine plus autrement qu’en jeans-baskets en ce moment, j’ai trouvé très inspirant de voir la légende (re)vivre avec cette grâce singulière…

Fashion icons can (also) be found in literature: Françoise Sagan, Marguerite Duras, Joan Didion, Susan Sontag, Plum Sykes… or Simone de Beauvoir. I had a great pleasure watching her revive in the biopic “Violette” (dedicated to French writer Violette Leduc, who was friends - well, kind of - with Simone de Beauvoir), actress Sandrine Kiberlain beautifully personifying her… and her impeccable style.  

L.G.

L’objet : le chausson-chaussettes

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J’ai toujours adoré les chouettes chaussons-chaussettes. Par chouettes, j’entends : pas les bariolés rouge-vert sapin, mais les sobres, les authentiques, les classes. Problème : cet accessoire qui, 1, tient chaud aux petons l’hiver à la maison, et 2, donne un air irrésistible de Molly Ringwald dans un film de John Hugues, est très difficile à trouver dans sa version « chouette ». J’en avais déniché des écrus tout simples il y a des années chez Gap, mais ils ont fini en lambeaux à force de traîner sur le parquet. Je suis restée sans plusieurs hivers, un peu triste. Jusqu’à ce que miracle, Jeanne-Aurore n’arrive, compréhensive et attentive : elle avait entendu mon manque, et m’en a offert une paire. Marron et noire, c’est-à-dire, comme je le disais, sobre, authentique, classe : idéale. Je pense que beaucoup de filles cherchent les chaussons-chaussettes parfaits, donc je me permets de donner la marque : Falke. Et à ceux ou celles qui pensent que le chausson-chaussettes, c’est mémère, je réponds qu’au contraire, il n’y a pas plus sexy avec un t-shirt oversize et rien d’autre !

I’ve always loved slipper socks, the only problem being that it’s very difficult to find good interpretations (neutral colors and classy designs) of them in France. My precious friend Jeanne-Aurore gave me a pair, from Falke. Thrilling! And let me tell you, they’re definitely not man-repeller when worn with just an oversize t-shirt and nothing else.

L.G. 

Détox d'icônes : le debrief

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Comme vous le savez peut-être, j'ai procédé il y a quelques mois à une détox d'icônes. Je sais, j'ai vraiment des problèmes dramatiques. Toujours est-il que j'ai eu envie de revenir sur cette expérience, sur ses suites et, parce que j'aime bien me torturer, j'ai décidé que ce serait bien de le faire sous forme de vidéo.  Préparez-vous donc à plusieurs de looongues minutes de son défectueux, multiples "euh", élucubrations autour du poncho et prenez-vous en à Laure qui m'a convaincue que c'était une bonne idée de vous imposer ma bobine sur le blog.

Et puis, par ailleurs, je serais très curieuse d'avoir votre vision des images, de leur importance dans notre vie, de notre quête perpétuelle de perfection. Vous en êtes où, vous, avec tout ça ?

A video follow-up to my "icons detox" process. It's in French. It's too long. I say "hum" a lot. Blame Laure who insisted I post this.

J.A.C.






La citation du lundi

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"Ma tenue de prédilection reste un pull, un jean, une veste. Je déteste les imprimés et les détails, je garde ça pour mon travail et ma création. Je suis un janséniste de la mode !"

"Je n'ai que des pulls ras du cou. Je dois avoir douze pulls marine, seize gris et le double de noirs ! J'adore acheter des chemises, façon Oxford ou à rayures. (…) Pour l'été, j'achète un short, le même, en trois couleurs : noirs, gris, marine ! Un pull qui me plaît ? Même sort !"

Pierre Hardy dans le magazine "Elle Man"

La citation du lundi

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"Les Seven Easy Pieces - Sept Pièces Faciles - sont une philosophie, aussi bien qu'un moyen pour faire passer sa garde-robe du jour à la nuit, d'une saison à une autre. Lors de la première saison Donna Karan, les Seven Easy Pieces ont commencé en étant un système d'habillement assez strict, mais ça a évolué, et ça s'est développé en une stratégie qui consiste à acheter des vêtements interchangeables qui peuvent aller partout. (…) Chaque pièce se porte de plusieurs manières, donc on n'a pas besoin de plus de pièces, on a juste besoin des bonnes." 

"Seven Easy Pieces is a philosophy, as well as a way of organizing your wardrobe day into night, season into season. For Donna Karan's first season, Seven Easy Pieces started as a literal system of dressing, but has evolved and expanded into a strategy of buying interchangeable pieces that take you anywhere you're going. (…) Each piece wears more than one way, so you don't need more pieces, just the right ones."

Donna Karan

(En photo, une campagne Donna Karan des années 80 shootée par Peter Lindbergh, avec la top Rosemary McGrotha)

Divine dandy

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Quand "M" (aka "Le Magazine du Monde") a publié en avril dernier une série mode shootée par Terry Richardson avec en mannequin inattendu le cinéaste John Waters, je n’ai pas été tourneboulée (de toute façon, j’ai du mal à être tourneboulée par toute photo prise par Terry Richardson ;)) En revanche, j’ai adoré le portrait assez inattendu rédigé sur ce dandy de la série D. J’ai scanné deux extraits de l’article (lisible en intégralité ici). Dedans, j’aime bien le passé vintage, le présent hyper ordonné, l’idée d’« être chic en secret », les icônes de style pointues, l’analyse sur les djeunes (évidemment d’une totale mauvaise-foi), les partis-pris jusqu’auboutistes (le skinny interdit, le pantalon de cuir pour les nazis !), et cette phrase sidérante : « En matière de mode, je suis devenu de droite. J’ai plus de principes que mes parents. » C’est forcément rigolo venant de l’ex-trublion trash qui a révélé le travesti obèse Divine… Cela dit, à voir cette photo des années 70, très classieuse à mon goût, dans laquelle le metteur en scène arbore jean, pull ET cravate, sans oublier la fine moustache, je trouve qu’il avait déjà de bons principes – que ceux-ci aient été de gauche ou de droite.  

“Le Magazine du Monde” published a few months ago a fashion series (Terry Richardson was behind the camera) with an unexpected star: John Waters. But what I really liked was the text accompanying the pictures, giving a funny and unusual insight of the director’s fashion philosophy… 

L.G.





L'armoire essentielle de : Laura

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J'ai découvert Laura grâce à son site The Order Obsessed et ce fut le coup de foudre immédiat pour son approche raisonnée d'une vie ordonnée. Organisatrice professionnelle à New-York, son job est d'aider ses clients à épurer et organiser leur intérieur et leurs placards. Ce que j'adore, c'est son approche mesurée tout autant que minimaliste - pas question pour elle de nous dire que l'on doit juste vivre avec un matelas par terre et trois tee-shirts. Sa vision est plus pragmatique, plus douce, et surtout tempérée par son propre passé d'acheteuse compulsive. Laura a eu la gentillesse de répondre à mes questions et donner un petit aperçu de sa propre armoire. Je vous recommande toute sa série sur comment trier et construire votre garde-robe, à lire ici.

Lovely Laura Cattano, a New York professional organizer whose blog The Order Obsessed I am, well, obsessed with, has a wonderful approach to editing your life and space. I recommend her whole series on how to edit and build your wardrobe to be read here. She was kind enough to answer my questions.


Dans l'armoire de Laura : simple, clean, clair.
Les grandes boîtes en haut contiennent les vêtements et accessoires hors saison.


Comment es-tu passée d’acheteuse compulsive à acheteuse raisonnée ?

Un matin il y a 10 ans, bien avant de devenir organisatrice professionnelle, j’ai regardé autour de moi et je me suis rendue compte que je n’aimais ni mon appart ni ma garde-robe. J’avais dépensé tout cet argent à les remplir, et pourtant rien de ce qu’ils contenaient ne me représentait, moi ou la manière dont je voulais vivre. Ma première pensée a été d’aller me racheter plein de nouvelles choses. Mais le problème n’était pas d’acheter des choses, mais COMMENT je les achetais. C’est alors que j’ai décidé de stopper net tout achat durant un mois. En employant ce temps à me concentrer sur ce que je voulais de mon environnement et de mes vêtements, j’ai commencé à regarder les choses sous un autre angle, pas seulement comme un meuble, ou une bougie, ou une chemise, mais comme des outils pour parvenir à une fin précise. C’est devenu la base logique pour trier et faire entrer de nouvelles choses dans ma vie : si un objet n’enrichit pas ma vie, cela veut dire qu’il l’encombre et qu’il n’y a pas sa place. Je réfléchis longuement avant d’acheter ou accepter des choses gratuites afin d’être sûre qu’elles correspondent à mes objectifs, ma vie, mon espace. Le but du jeu, ce n’est pas d’accumuler plein d’objets, mais de posséder les bons objets.


You went from  being a compulsive buyer to carefully editing your life and wardrobe. How did that happen?

One morning 10 years ago, before I was an organizer, I looked around and realized I didn't like my apartment or my wardrobe. I had spent all this money filling my apartment and my closet and, yet, none of it represented me and how I wanted to live. My immediate thought was to go out and buy all new things. But buying things wasn't my problem, but HOW I was buying. Right then I decided for a month to stop shopping. By spending this time focusing on what I wanted out of my space and clothes I started to look at things not just as a piece of furniture or a candle or a shirt, but rather as tools to help me achieve something. It gave me a logical guideline for editing and taking new things into my life: if something doesn't add to my life then it's taking away from it and doesn't deserve to be in my life. I think carefully before buying or accepting things for free to make sure they fit with my goals, lifestyle and space. It's not about having a lot of stuff, it's about having the right stuff.


Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place = le mantra de Laura (et pas besoin de se ruiner pour réaliser un placard net, tous les éléments viennent de chez Ikea ou Muji - à noter le détail des bols recyclés en vide-poches chics).

Aujourd'hui,  à quoi ressemble ta garde-robe ?
On y retrouve principalement des coloris neutres et des matières naturelles (soi, lin, laine, cachemire). Mon uniforme ce sont des pantalons noirs avec un top sans manches à col V, porté avec un cardigan ou une veste. Mon indispensable : les jeans skinny (si possible noir pour fonctionner toute l'année) ou un pantalon cigarette noir à taille haute. Je mise sur coupe et la matière plutôt que les coloris vifs ou les motifs. J'avais l'habitude d'acheter des vêtements tellement habillés que je n'avais pas vraiment l'occasion de les porter, donc j'ai appris à ne plus acheter ce type de pièces.

Today, what does your essential wardrobe consist of?
My wardrobe consists of solid neutrals, mostly natural materials like silk, linen, wool and cashmere.  My uniform is black pants with a sleeveless v-neck top, worn with a cardigan or jacket. My go-to items: skinny jeans (preferably black to be worn all year round) and higher waisted black pants with tapered legs. I favor cut and material over loud colors or patterns.  I used to buy pieces that were so fancy that I had no occasion to wear so I've learned to stop buying them.


Et comment fais-tu pour t'en tenir à l'essentiel et éviter les achats idiots?
Je suis très regardante sur les nouvelles pièces que je laisse entrer chez moi, que je les achète ou qu'elles me soient données par une amie ou une cliente, il faut que je sois sûre qu'elles me vont (ou qu'elles puissent être facilement retouchées) mais surtout qu'elles vont avec mon style de vie et le reste de ma garde-robe. Et je fais les magasins seule. Au fil des années j'ai appris à m'écouter moi et ne pas me laisser pousser à l'achat par qui que ce soit.

How do you maintain your wardrobe edited, and avoid the trap of "empty" buys?

I’m very careful about how I take new clothes into my life, whether buying them or if they are offered to me by a friend or client, making sure they fit me (or can be easily altered), my lifestyle and rest of my wardrobe. I also shop alone. I've learned over the years to listen to myself and not be easily influenced

 by others to buy or not buy something. 




Peux-tu nous parler de ton job d'organisatrice professionnelle ?
Je me vois comme une "facilitatrice" : j'aide mes clients à trier et organiser sans leur imposer mon esthétique ou mes valeurs. Avant de commencer, je leur demande à quoi ils veulent ressembler (au boulot, le week-end, pour les occasions habillées) et de noter par écrit leur style de vie (mère au foyer ? businessman qui voyage souvent ? leur bureau a-t-il un dress code ?). Tout écrire aide à avoir une vision claire et objective. Et puis cela donne une base à partir de laquelle trier et associer ce qu'ils ont déjà.  Souvent, mes clients ne portent pas certaines pièces car ils ne savent tout simplement pas comment les associer. C'est pour ça que je ne suis pas d'accord avec la règle du "si vous ne l'avez pas porté depuis X temps, jetez-le." Parfois, c'est juste une question de porter le vêtement d'une manière un peu différente, ou de faire une petite retouche. Par exemple, une jeune cliente avait un blazer qu'elle portait avec des pantalons de tailleur pour son ancien job, mais qui lui semblait désormais trop guindé. J'en ai roulé les poignets, remonté les manches jusqu'au coude et l'ai associé, ouvert, à une robe courte. Et maintenant, elle l'adore !


Could you tell us about your job at helping others edit and organize their wardrobe.

I see myself as a facilitator of a process that does not necessarily include me putting my values on them. I ask them beforehand to think about how they want to look (for work, casual, and special occasions) and to write down their lifestyle (Are they a mother running to play dates? Do they travel often for work? Is there a dress code at work?) Writing it down helps you see it more clearly and objectively. It also gives us a basis from which to edit and style what they have.  I find that many people aren't wearing certain things because they don't know how. This is why I disagree with the 'if you haven't worn it in x amount of time, get rid of it'. Sometimes you purchase something with the intention of wearing it a certain way but when it doesn't work out, but then maybe it’s just a question of styling it differently or having it altered. For instance, a young client had a blazer that she wore for a previous job with dress pants but it looked too stuffy for her now. I cuffed the sleeves, pulling them up to her elbow, left it open over a short dress. Now she loves it! 



Ranger les chaussures en quinconce = gain de place.


Quel conseil donnerais-tu pour une armoire parfaitement ordonnée ?
L'erreur la plus répandue est de tout ranger dans des tiroirs : les tiroirs devraient être réservés aux dessous, pyjamas et tenues de gym. En gros, tout ce que l'on n'a pas besoin de voir pour composer une tenue. Tout le reste devrait être visible, soit en pile sur des étagères ou suspendu. Quand j'organise un placard, je me dis toujours que c'est un peu comme être un "merchandiser" dans une boutique. Pensez à votre armoire comme à votre boutique perso. Tout devrait être sous les yeux, rangé par type ou occasion. Si vous avez des tenues professionnelle et casual très différentes, il faut les différencier, même si c'est juste mettre les vêtements pour le boulot à gauche et plus relax à droite. Indispensables : des cintres assortis entre eux, même si on peut en varier les types. Par exemple, j'en ai 3 types dans mon armoire : en métal, en tissu rembourré et en bois pour les jupes et pantalons.

What would be your advice to a perfectly organized closet?
Common mistakes of creating an organized closet are storing the wrong things in drawers; drawers should be for undergarments and first layers, lounge/pajama, and workout clothes. Basically the things you don't need to see to make an outfit. Everything else should be visible whether stacked on open shelves or hung. I like to think when organizing a closet that I'm merchandising the clothes. Think of the space as your personal boutique. Things should be easily seen, sorted by type or occasion. If you have a different work and casual wardrobe, then they hould be separated, even if it's work on the left and personal on the right. Proper matching hangers are a must, they don't have to be the same as your pant/skirt hangers like in my closet. I have 3 types of hangers; tubular metal, padded canvas and wood with clamp skirt/pant hangers.



J.A.C.

Photos : Laura Cattano


Blumenfeld, sans Photoshop !

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En ce moment, la retouche de photos est arrivée à un point tel qu’elle est surtout devenue synonyme de « complexe Photoshop » : on se sent moche face à ces filles de magazines auxquelles on a lissé le grain de peau et retiré quelques centimètres de cuisse. Alors qu’à une époque, elle signifiait plutôt l’expérimentation, le jeu, l’inventivité, la folie, le décalage… l’individualité, en fait. On le voit dans l’exposition que consacre le Jeu de Paume au grand photographe de mode Erwin Blumenfeld. Car, ancien de la bande dadaïste, émigré aux States et engagé au "Vogue US", Erwin Blumenfeld était le maître de la photo, certes, mais surtout un sacré bricoleur as du photomontage, découpant, collant, épurant, gommant, soulignant. Ce n’était pas au service d’une beauté utopique, inatteignable et excluante, c’était au service de l’Art… Ce qui, franchement, était plus beau et plus inspirant que nos images à la perfection numérique !

It was a time before Photoshop… It was a time when fashion photographer Erwin Blumenfeld, to whom the Jeu de Paume pays an homage in Paris, didn’t use any of those numeric tools, but still managed to create beautiful, inspiring and not intimidating pictures…

L.G.


La citation du lundi

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« - Ne déballez pas avant demain et que la voiture attende ; je vais chez la princesse.


- Quelle robe Madame mettra-t-elle ? »

 

 
"Anna Karénine" de Léon Tolstoï

(en photo : Keira Knightley dans "Anna Karénine" de Joe Wright)

A la perfection : "Perfect Murder"

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Ouaip. Encore un de ces films, franchement, vraiment, clairement imparfaits que j’adore (le jour où je me mets à vous parler Tarkovski ou Truffaut, vous saurez qu’un alien s’est emparé de moi). « Meurtre parfait » (remake du classique d’Hitchock, je le précise car sinon Laure, notre caution cinéphilique, va tiquer), est donc loin d’être parfait. Très loin. Mais, franchement, on s’en fout. Parce que : vous avez vu, un peu, la perfection de cette garde robe ? Encore plus parfaite que celle de« Pile ou Face », mon Graal de la garde-robe ciné ? Euh, ne nous emballons pas. Disons que celle-ci arrive en second. Et si « Pile ou Face » c’est Gwyneth en mode moderne et minimal à Londres (et en cols roulés), « Meurtre Parfait » en est la version plus « princesse de Park Avenue pétée de thune ». Donc, une version toujours minimale, mais plus bècebège, plus luxe, à l’image de ce magnifique manteau chocolat en peau retournée, conçu sur mesure pour le film tout comme les costumes de Michael Douglas, par la costumière Ellen Mirojnick (qui a aussi signé les looks mémorables de « Wall Street », « Liaison Fatale », « Basic Instinct » ou « Ma vie avec Liberace – en gros, Michael Douglas lui doit sa carrière, non ?).



Ce que j’adore dans l’allure de Gwyneth ici c’est, primo, la manière dont elle compose une capsule wardrobe hyper luxe – inaccessible, certes, mais tellement, tellement désirable. Peu de pièces, mais que du qualitatif et que des quintessences de vêtements. Manteaux impecs. Montre Cartier Tank. Kelly en box noir et foulards Hermès. Double rang de perles. Manteaux, pulls et jupes épurés. Ca pourrait être prout, et en fait non. Ca tient peut-être à ce maquillage qui tue : teint nude, lèvres cramoisies. On a instantanément envie de copier, non ? Et puis aussi intemporel que tout ça soit, il y a aussi ce petit relent « fin des nineties » qui est absolument délicieux. Des boots aux talons carrés. Des cheveux courts portés avec la raie sur le côté (et même une barrette). C’est clean, preppy, mais sans être coincé. Très dans l’esprit de mon adorée CBK. Et puis, ce qui me plaît, surtout, c’est que, même sans le budget pour reproduire ce look à la lettre, on peut toujours en tirer quelques leçons. Une chemise blanche. Un manteau qui vous va hyper bien. Un pull vraiment bien chaud. Toujours de bonnes choses à avoir dans son armoire pour affronter l’hiver, non ?


Yes, another one of those imperfect, deliciously, deliriously imperfect movie that I so dearly love (now the day I will post about, say, Tarkovski or Truffaut, you will know that some body snatcher as taken hold of me). “Perfect Murder” is bloody imperfect. Come to think of it, it may even be awful. I don’t know. Who cares? Cause this film has the perfect wardrobe. More perfect than, say, “Sliding Doors”, my Holy Grail of movie wardrobes? Let’s say it’s a close second. And if “Sliding Doors” is all about Gwyneth being minimal modern in London and wearing lots of turtlenecks, “Perfect Murder” is the Park Avenue princess version of that. Still wonderfully minimal, but posher, plusher- just like that perfect chocolate shearling coat that was made especially for the film, along with Michaels Douglas’ suits, by costume designer Ellen Mirojnick (also responsible for the memorable garbs in “Wall Street”, “Fatal Attraction”, “Basic Instinct” or “Behind The Candelabra”- basically any major Michael Douglas movie, right?).



What I love about Gwyneth’s outfits here is, firstly, how it’s really like a vignette of a super luxe capsule wardrobe- quite unattainable, but so, so great to dream about. Beautiful coats? Check. Timeless accessories: Cartier Tank watch, Kelly black box bag, double strand of pearls, Hermès scarf ? Check, check, check and check. Streamlined knits, and suits, and skirts? Hell, yes, check!!! Also, as timeless as those looks may be, there’s also the discreet imprit of the late 90s. Boots that have a slightly square heel. Sleek short hair worn on the side (sometimes with a barrette). It’s crisp, preppy, yet somehow not stuffy. Very reminiscent of my beloved CBK. Very, very drool worthy. And what I like, ultimately, is that, although you may not have the budget to replicate this look in all its details, you can still get the gist of it. A white shirt. A well cut coat. A yummy sweater. Those are things that are always good to have in your closet on winter days, right?


J.A.C.


La citation du lundi

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"(…) l'homme a d'humbles désirs :
Avant toute autre chose, une chemise blanche !
Avant toute autre chose, de bonnes chaussures,
des vêtements sérieux ! (…)"

Pier Paolo Pasolini dans son poème "Mon désir de richesse"


La citation du lundi

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Gwyneth Paltrow, Kate Moss et Liv Tyler en 1998
"Tout a tellement changé dans la mode et la beauté depuis les nineties, quand j'ai débuté. Je me souviens pour la première de "Beauté volée" : j'adorais Dolce & Gabbana, donc je les ai contactés moi-même pour emprunter une robe. Je crois que je me suis fait coiffer. Mais j'assistais à des trucs tout le temps pour lesquels je me coiffais et me maquillais toute seule. [...] Je me rappelle de Gwyneth [Paltrow] à la première d'"Armageddon" avec zéro maquillage, une petite robe combinaison, pas de soutien-gorge, et, sans doute, des tongs. C'était une époque différente. Il y avait moins de paparazzi, le tapis rouge avait moins d'importance - aujourd'hui on est scruté sous tout les angles, la préparation est intense ! Rappelez-vous Julia Roberts sur le tapis rouge à la fin des années 80, début 90, en tailleur, sans maquillage, et ça ne choquait personne. J'ai un peu la nostalgie de cette époque."

"Everything has changed so much in fashion and beauty since the Nineties, when I was starting out. I remember going to the "Stealing Beauty" premiere, and I loved Dolce & Gabbana so I reached ou to them to borrow a dress and they sent me one. I *think* I had my hair done. But I would go to things all the time where I did my own hair and makeup. [...] I remember Gwyneth [Paltrow] came to the premiere for "Armageddon" and she had no makeup on, this little slip dress and no bra, and maybe flip-flops. It was just a different time. There weren't as many paparazzi, the red carpets weren't what they are now-there's a lot of scrutiny going on and the maintenance is intense! Think about seeing Julia Roberts on the red carpet in the late 80s and early 90s in a suit with no makeup on, and that was OK. I sort of miss those days a little bit."

Liv Tyler - Source Into The Gloss


Fidèles

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Liv Tyler (actrice, et donc désormais fashionologue) a très bien analysé, dans notre citation d’hier, non seulement la mode différente qui régnait dans les années 90, mais surtout le rapport à la mode : moins consumériste, moins show-off. Jeanne-Aurore m’a aussi écrit une chose très juste par mail, que je me permets de citer : "Je ne sais pas pourquoi on a fini par se dire que ce n'était plus d'actualité, cette allure." Car même si c’est le rôle de l’air du temps que de balayer régulièrement le style de chaque décennie, il y a quelque chose de totalement intemporel dans cette silhouette minimaliste, chic et easy, qui aurait pu (qui aurait dû !) rester.

Je pense que Jeanne-Aurore et moi n’avons jamais totalement renoncé à notre style nineties (qui soit dit en passant a plutôt démarré vers 1993 pour perdurer jusqu’au début des années 2000, cf. ce pêle-mêle de Sofia Coppola en 2003). Moi par exemple, j’ai gardé le goût des grandes jupes au mollet, de la couleur unique portée des pieds à la tête, et je rêverais de marcher en tongs toute l’année. C’est surtout le fait de vieillir qui m’a fait renoncer à certains classiques de l’époque, comme le tricot de corps porté avec un tout petit cardigan (désormais, je préfère largement mettre mon marcel avec un gilet de grand-père XXL !). Aujourd’hui, cela tombe bien, les années 90 reviennent dans les magazines, avec leur cortège sportswear, les costumes portés avec des baskets. Mais notre fidélité à cette décennie atteste d’une théorie dont j’ai déjà parlé ici ou ailleurs : le fait qu’en général, on s’habille toute sa vie selon la mode en vogue au moment où l’on a commencé à pouvoir acheter soi-même ses vêtements. En gros, 20 ans, 25 ans. 

J’avais déjà cette théorie lorsque j’étais plus jeune, et ça m’irritait au plus haut point puisque nous étions, justement, au plus fort des nineties, et que dans la rue, je croisais des femmes qui portaient encore les pantalons à pinces de la décennie précédente, les chemises à pois, les blazers à boutons dorés, les chouchous dans les cheveux, tout ce qui me faisait dire, avec toute l’arrogance dont j’étais capable, qu’elles n’avaient pas vu passer le train du style et étaient restées bloquées dans des temps dépassés. Alors qu’elles restaient simplement fidèles au look dans lequel elles s’étaient initialement épanouies, et qui finirait d’ailleurs par revenir assez vite ! 

Je ne me doutais pas que je ferai exactement de même un peu plus tard. Et encore moins que j’en parlerai sur ce médium qui n’existait pas encore à l’époque, le blog… ;)

I found that the Liv Tyler’s quote Jeanne-Aurore put on line yesterday really reflected the fashion and the spirit I loved during the nineties… And she (Jeanne-Aurore) wrote me something I also found so true: “I don’t know why someone once decided this style was out.” Cause this minimalist, chic and easy silhouette was decidedly timeless. But I think Jeanne-Aurore and I have always remained faithful to this style: certain shapes, certain details. I’ve got a theory on this: you always dress yourself the way fashion was at the time you started to be able to buy your own clothes (and build your own style). Just updating it a little bit. Am I wrong? 

L.G.

I’m a Creep(ers addict)

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Moi et mes Creepers !

Je professe régulièrement ma nostalgie des années 90 sur ce blog… mais le fait est que l’acquisition qui m’a rendue heureuse récemment est parfaitement emblématique des années 80 : une paire de Creepers ! J’étais pourtant persuadée d’être la dernière personne à pouvoir acheter des Creepers : je n’aimais déjà pas trop ça à l’époque, et leur revival, sur des filles plus trendy tu meurs, me semblait encore être une nouvelle lubie de magazines. Jusqu’à ce que je ne me retrouve en quête de chaussures qui me redonneraient envie de mettre des robes (je me sentais un peu coincée dans ma routine jeans-baskets). Dans une boutique, j’ai essayé cinq ou six modèles de bottes de moto différentes, puisque j’ai toujours aimé ça, et que bon, elles sont incontournables cette saison. Dans le miroir, ça m’allait, mais je ne sais pas, ça ne m’excitait pas plus que ça. Je ressemblais à une fille à la mode, mais je ne me reconnaissais pas spécialement. Suivant ma logique récemment énoncée d’aller jeter un œil au-delà de ma « zone of confort », j’ai essayé, juste comme ça, des Creepers. Et puis là, l’évidence : c’était à la fois un coup de fouet inattendu dans ma silhouette, et en même temps le sentiment d’être totalement moi. PS : non je ne les porte ni avec un look rockabilly ni en mode The Cure, mais juste avec les robes monochromes dont j’ai l’habitude. Je détesterais devoir réfléchir à « Comment les porter », « Comment les décaler » et autres « Comment leur donner le bon twist » !

Why me, the last person on Earth that was meant to buy Creepers, well, bought Creepers, and found a new silhouette – and a whole new excitement – with them… 

L.G.

La citation du lundi

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"Elle a un côté androgyne, comme Jane Birkin, Patti Smith, Loulou de la Falaise, Ines de la Fressange ou Katharine Hepburn. Ce ne sont pas des femmes qui cherchent à être sexy et c’est justement cela qui est sexy."


Paul Smith dans le magazine "Elle"à propos de sa femme, Pauline

Le coup de la valise

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Les deux robes en question, l'une en laine noire et ceinturée, l'autre fluide dans un faux-noir.

Une « expérience », c’est un bien grand mot, mais Jeanne-Aurore l’a appelée ainsi, alors… alors je vous raconte mon « expérience ». Le point de départ, ça a été, 1, un fantasme, celui de vivre avec une valise (ou une tringle, ou un nombre d’or : disons, avec peu), et 2, une nécessité, celle d’acheter moins (pour ne pas dépenser, et ne pas m’encombrer). Sauf qu’il y a un obstacle de taille : pour réellement vivre avec une valise, il me faudrait me débarrasser d’environ 90% de mes vêtements, et ça je ne me sens pas encore prête à le faire. D’où, ta-da… THE expérience !

Un jour d’octobre où j’avais acheté deux robes et où je culpabilisais en me disant que ça n’allait pas franchement faire avancer mes désirs de valise, je me suis donnée un défi : ne plus porter que ces deux robes, en alternance avec deux jeans (parmi ceux que je possédais déjà). Pas question d’attraper autre chose dans mon armoire, et encore moins d’acheter quoi que ce soit. En fait, c’était un peu vivre avec une valise, mais avec tout plein de malles autour (= le reste de mes vêtements, interdits d’être portés – à l’exception évidemment des hauts pour aller avec les jeans).

Résultat : j’ai adoré. J’adore toujours, puisque je continue à pratiquer. Il y a quelques semaines, je me suis autorisée à piocher d’autres robes dans mon armoire, et ce qui est intéressant, c’est que j’ai opté pour celles qui avaient à peu près la même forme. Ce qui m’a permis de mettre en pratique un autre de mes fantasmes jusqu’ici irréalisable : me choisir une silhouette en début de saison, et m’y tenir pour les six mois suivants. D’ordinaire, je suis plutôt du genre à porter du long le lundi, du court le mardi, du mi-long le mercredi et un pantalon le jeudi. 

Le coup de la valise ne m’a pas donné encore le courage de me débarrasser de mes « malles ». De toute façon, je crois que je les aime trop, mes « malles », je n’ai pas envie de les bazarder. Mais il m’a enfin permis de faire ce truc tout bête, que je faisais naturellement quand j’avais quinze ans et moins de vêtements : acheter quelque chose et réellement le porter. Pas juste lui faire rejoindre une collection de belles pièces. Elémentaire, mon cher…

Living with only one suitcase has always been my dream. An impossible dream, I’m afraid… So I tried a little compromise (an experience, if you want): wearing only my two new dresses alternately with two jeans (but without throwing away all the rest!). And guess what? I loved it. I very happily stayed stuck to one silhouette, without the need to try anything different – let alone to buy anything different. 

L.G.

Mon bilan « Armoire essentielle » de l’année

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Une capsule wardrobe du site Into Mind


Une (chouette) idée de Jeanne-Aurore : faire le point sur nos tris, nos erreurs d’achat, bref, sur les hauts et les bas de notre garde-robe en 2013.


Où j’en suis en janvier 2013

  • Je rêve de vivre avec peu de vêtements, mais les bons, et magnifiques si possibles. Mais pour être claire, disons que je suis incapable d’économiser pour m’offrir, mettons, la mythique veste Chanel, car je ne résiste jamais bien longtemps à l’achat d’un nouveau t-shirt, d’une énième petite robe : des pièces pas exorbitantes, mais pas indispensables, et dont le coût s’accumule.

  • Mon armoire est un stress permanent, une obsession pathétique, car je la VOIS. Elle est là, en permanence, sous mes yeux, disposée sur des tringles qui certes font très joli et très épuré dans un magazine japonais, mais qui chez moi me paraissent juste poussiéreuses et bordéliques. J’ai sans cesse envie de tout bazarder, mais dès que j’attrape un vêtement, je me dis : ah mais non, pas celui-là, je l’aime sincèrement, celui-là ! En fait, j’apprécie mes pièces une par une, mais pas rangées toutes ensemble.

  • Donc : je voudrais trier pour gagner de la place et (idéalement) pour gagner de l’argent, mais je n’y arrive jamais au-delà de deux-trois boulets qui filent chez Emmaüs. 

  • J’achète peu : un bon point ! D’ailleurs, je boycotte les soldes, haut-lieu de la E.A (Erreur d’Achat) pour moi.

  • Mais j’achète bien, puisque mon unique achat, qu’a la gentillesse de m’offrir ma maman pour mon anniversaire, c’est la montre dont je rêvais depuis longtemps, et qui incarne, à mes yeux, la quintessence du genre, un peu comme, dans des registres différents, la chemise Equipment, le trench Burberry ou la ballerine Repetto.


Février  

  • Je prépare mon voyage en Inde et j’achète quelques petites pièces de la nouvelle collection printemps-été chez Sessun, une marque pas trop chère et dont j’aime bien le style bohème. Zéro quintessence là-dedans mais une véritable utilité immédiate : tout va bien ! 


Mars / Avril

  • Au secours, tout va mal ! Je suis prise d’une boulimie de fringues incontrôlable. 

  • Je deviens moins vigilante sur les matières : j’achète des tissus synthétiques, du stretch, chose qui ne me ressemble pas du tout. J’achète même dans des marques dont je me méfie d’ordinaire (prix élevés et basse qualité) : Tara Jarmon, The Kooples. Ou dans des marques que j’estime, mais qui sont à tous les coins de rue, comme Comptoir des Cotonniers.

  • Je cède même au buzz super bien travaillé de & Other Stories, qui vient d’ouvrir une boutique ultra jolie, mais dans laquelle les vêtements sont surtout ultra cheaps. J’y achète une paire de ballerines qui m’écorche le pied dès que la mets.

  • Dans ce délire, je réussis un achat pas raisonnable, mais que je ne regrette aucunement : deux maillots Erès. Erès, c’est la quintessence du maillot de bain, ça dure des années, et ça donne le sentiment d’être au top de l’élégance, même sur une plage. PS : à ce stade, si vous avez vu La Vie rêvée de Walter Mitty avec Ben Stiller, vous devez bien vous moquer de moi avec mon usage répété du mot « quintessence »… 


Mai / Juin

  • Zéro achat : ouf ! 

  • Jeanne-Aurore fait un tri drastique dans sa garde-robe et me propose de venir choisir ce dont j’ai envie. J’essaie de ne pas me dire « Youpi c’est gratuit ! » et de tout emporter comme une malpropre, mais de sélectionner minutieusement les pièces qui me vont parfaitement et me seront utiles réellement. Je repars malgré tout avec un gros sac chargé d’une dizaine de pièces magnifiques : le rêve.

  • Je décide de faire de cet arrivage inopiné ma « capsule wardrobe » pour mes quelques jours au Festival de Cannes, sans réfléchir à ce qui manque, à ce qui ira ensemble ou pas… L’idée est d’improviser, et éventuellement de faire avec : une expérience plutôt rare, puisqu’en général, j’ai toujours tout ce qu’il faut, et même plus. Résultat : j’adorerai.

  • Je déménage. L’occasion pas tant de trier (j’ai déjà fait mon maximum), mais de tout réorganiser. Mine de rien, ça réorganise aussi mes idées, mes feelings. Et je peux mettre fin au règne des tringles : désormais, mes vêtements sont cachés dans des placards, et ils m’obsèdent beaucoup moins ! Je commence à être plus en paix avec ma garde-robe…


Juillet / Août

  • Bêtement, je me laisse prendre au piège des soldes en achetant deux robes chez Sandro. Pas une marque que j’admire. Pas même des robes qui me vont génialement ! 


Septembre

  • Je n’achète quasi plus rien. La raison n’est pas philosophique mais purement économique : avec un crédit à rembourser, des travaux à faire dans mon nouvel appart’, je n’ai pas de budget pour mes fringues. Mais je n’en tire pas la moindre frustration (ni le moindre mérite !), puisque ne pas dépenser, c’était justement ce que visais.

  • J’entre dans ma période baskets, un mélange de paix avec moi-même et avec mon image, d’indolence, et de dépression saisonnière. Du coup, j’en achète trois paires, tout de même. On ne se refait pas d’un coup…

  • Etrangement, moins acheter, ça me donne envie de mieux trier, d’alléger encore, d’épurer. Je donne quelques affaires au dépôt-vente à côté de chez moi. 


Octobre / Novembre

  • Coup de tête : j’achète deux robes chez COS. Pour me donner une leçon (non mais), je m’impose de les mettre presque tous les jours, et de ne rien porter d’autre (hormis deux jeans). Encore une expérience de « capsule wardrobe » qui me plaira (et que j'ai relatée il y a deux jours).


Décembre

  • Je décide, sciemment, de me faire un cadeau, puisque c’est mon anniversaire : une étole en cachemire. L’hiver, j’en porte une tous les jours, et bon, l’étole en cachemire, c’est la quintessence de l’écharpe, non ?!

  • Je m’autorise aussi un autre achat réfléchi : une paire de chaussures pour renouveler un peu ma silhouette en robe. Ce sera mes fameuses Creepers.

  • Je me lance dans un tri supplémentaire et j’essaie, pour la première fois, de mettre quelques pièces en vente sur le site Videdressing (ici). Aucune réaction pour le moment...


Où j’en suis en janvier 2014

  • Je pense avoir réglé mes désirs parfois compulsifs de shopping. A moins que je ne devienne milliardaire demain (pas gagné), je ne vois pas comment je pourrais replonger.

  • Néanmoins, je suis toujours partagée entre le rêve et la réalité : le rêve de vivre avec, mettons, 10 pièces géniales, et la réalité de posséder un dressing fourni, mais que j’aime, avec du choix. 

  • Mon mantra : utiliser plus ce que j’ai, et a fortiori, ce que je viens d’acheter. Quitte à porter sept jours de suite le même pull ;)

Month by month, the story of my wardrobe in 2013: the dreams, the reality, the sorting, the wise buys and the not-so-wise... And how I learned to buy more and wear more. 

L.G.

La citation du lundi

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Alexa Chung pour Net A Porter

"Trouver mon style personnel est venu à travers un long processus d’élimination, et une fois que j’ai accepté les formes qui m’allaient, j’ai pu me mettre à expérimenter sur cette silhouette."


Alexa Chung


"Discovering my own personal style came via a long process of elimination, and once I was comfortable with which shapes suited me, I could then experiment within that silhouette." 
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