Deux photos originales du style des années 90 + un visuel American Apparel de "ma" robe |
Ces achats intemporels… avec de longues parenthèses
Uniforme
Voilà ce qui s'appelle, littéralement, se regarder le nombril. |
Ou plutôt, j’ai l’impression de m’être enfin autorisée à accepter que je suis une fille à uniforme, que ma silhouette n’a rien de compliqué, qu’un pull, un top basique, un jean et des boots me suffisent pour me sentir à l’aise au quotidien. Que je fonctionne mieux avec moins. Je pense que je le savais au fond de moi depuis des années mais que ça semblait trop simple pour être honnête. Alors, pour répondre à Laure, la capsule wardrobe ça marche... mais effectivement peut-être qu'elle n'est pas faite pour tout le monde, ou pour tous les styles, ou pour tous les moments de la vie. Et c'est très bien comme ça.
L'inspiration du lundi : court + Christy
Vogue Paris 1990 Source |
Los Angeles, le vintage… et le come-back des achats compulsifs
Mes "don't buy"
Source |
Avec Laure, nous avons souvent eu l'occasion dans nos livres de dresser la liste de ces indispensables à toute armoire. L'attrait de telles compilations est irrésistible, surtout si on a un petit côté dictateur du style ce qui, je le crains, est mon cas. Mais j'en viens aujourd'hui à douter de leur utilité. Si d'un côté je reste persuadée de l'attrait universel et intemporel de certains vêtements (la chemise blanche, le col roulé noir), la preuve étant qu'ils ne cessent de revenir dans le vocabulaire de la mode, ma propre confrontation avec l'achat compulsif et les difficultés à accepter mon propre style, m'amènent à penser que ces listes aux allures de diktats constituent davantage un problème qu'une solution. Oui, le trench s'est imposé au fil des décennies comme un must. Mais il se peut que ce ne soit pas un must pour moi, pour vous. Et il se peut qu'en raison de ces fameuses listes vous et moi ayons acheté un trench alors qu'au fond il nous fallait tout autre chose. J'ai d'ailleurs en ce moment dans mon placard un trench entouré de gros points d'interrogation...
Le col V profond Un autre idéal que j’adore et que j’ai recommandée à longueur de livre. C’est vrai que c’est beau, un beau col V porté sur peau nue. La réalité étant a) que je n’arrive pas à porter de la laine (ou même du cachemire) à même la peau et que b) je suis hyper fragile de la gorge (« 3615 Mamita, allô »). Donc mon vrai indispensable est davantage le col roulé ou le col rond bien haut.
Le jean fantaisie Si c’est trop stretch, trop skinny, trop proche du jegging, trop Debbie Harry, s’il y a des marques de délavage vraiment trop artificielles, des petits dessins sur les poches arrière, un logo trop reconnaissable sur la ceinture, ça n’est pas pour moi. Merci aux douze milliards d’erreurs d’achats au rayon jeans qui m’ont appris cette leçon.
Les épaulettes Ce n’est pas que je sois contre, elles peuvent donner une si belle architecture à un manteau ou une veste. Mais j’ai des épaules larges et carrées, et la vérité c’est que les manteaux et vestes que je préfère dans mon armoire sont dépourvus d’épaulettes et que je trouve que c’est ce qui me va le mieux. Au passage, j’ai dû aussi admettre que je déteste la sensation d’une veste glissée sous un manteau (adieu mon rêve d’adopter le tailleur pantalon comme uniforme).
La chaussure de lycéenne J’explique le concept. Pour moi, la chaussure de lycéenne, ce sont tous ces souliers ultra-iconiques et ultraplats. La K-Jacques, la Repetto, la Converse. Des chaussures qui requièrent un joli pied tout jeune et une voûte plantaire en béton. Des trucs que j’adore mais que mes pieds, qui ne se sentent bien qu’avec la sensation d'être "tenus", un minimum de talon et mes semelles orthopédiques (3615 Mamita bis), ne tolèrent pas du tout. Chaque printemps et été je suis tentée, et à chaque fois, il faut que je me rappelle à l’ordre.
La veste / le manteau sans boutons et/ou poches Oh que c’est beau un blazer sans bouton. Ou un manteau. Le truc sublime sur un podium… mais qui au quotidien devient galère quand le vent souffle et qu’il s’agit que le manteau en question tienne son rôle premier, à savoir tenir chaud en hiver. Idem pour les versions sans poches. Trop beau, trop minimal (la poche, du tissu en trop, retirons, retirons !). Et trop relou, surtout ! On les mets où, ses clés ? Et son kleenex ? Et son téléphone ? Je parle de tout cela en connaissance de cause ayant à de maintes reprises cédé à la beauté de ce type de vêtement. Et n’étant probablement pas à l’abri d’une rechute.
Le "classic with a twist" Super tentant pour qui se sent coupable de ses goûts barbants. C'est donc le mocassin revu dans une couleur "marrante". La boots cavalière ou la derbies classique cloutées pour faire "rock". Le beau cachemire mais dans une coupe bizarre et asymétrique. Mais grâce à la psychothérapie, j'ai appris qu'il faut s'accepter tel qu'on est, goûts barbants compris.
Chronique de ma garde-robe (depuis mes 8 ans, parfaitement)
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L'inspiration du lundi : Patrick Demarchelier + "Harper's Bazaar" (1998)
La vérité sur la capsule wardrobe
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Sans me considérer comme experte sur la question – il y a clairement plus minimaliste que moi, plus extrémiste, plus « capsule wardrobriste » - cela fait en tout cas un an que je vis avec une armoire minimale. Et, bien que je trouve ça formidable, bien que j’adore la liberté et la légèreté que cela me procure, j’avais envie de vous parler de tous ces trucs qui, il n’y a pas d’autres mots pour le dire, craignent quand on passe à une garde-robe réduite.
Ca rend le shopping moins fun Avec une garde-robe mini, et surtout l'envie qu'elle reste comme ça, on devient un acheteur, comment dire... je crois que chiant est le mot juste. Le genre de client qui en vient à disserter pendant une heure, devant une vendeuse médusée, sur le fait que la couture de l'épaule d'un t-shirt n'est pas exactement placée au millimètre près là il où faudrait. Le genre de client qui essaye UN jean pendant UNE heure avant de le reposer et de dire "je vais méditer sur la question"(et de revenir ensuite l'essayer TROIS fois avant de prendre une décision). D'une certaine manière, il peu y avoir une petite jouissance limite punk à déjouer ainsi les rouages de l'expérience shopping, à être celui qui va remettre en question l'achat d'impulsion. Il y a des jours aussi où on en vient à se trouver soi-même un peu casse-bonbons et où ce serait cool d'être capable d'acheter une paire de chaussettes sans se demander pendant trois plombes si c'est un achat qui colle avec le concept de capsule wardrobe.
C'est addictif Malgré toutes ces mises en garde, je ne serais plus capable de revenir en arrière, plus capable d’acheter comme avant, plus capable de vivre avec un portant qui croule sous les affaires. Mais ça, encore une fois, c’est peut-être juste un truc entre Freud et moi.
Jeanne-Aurore
L'art du t-shirt
La citation du lundi (mais commentée ;))
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A 2015 !
Let It Go : tout ce que j’ai arrêté en 2014
Photo Pamela Hanson pour Vogue Paris Mars 1989 source |
Premier post d’une déjà drôle d’année…
Un autre monde... Une campagne Jil Sander de 1991 shootée par Barry Lategan. Source |
Le cas complexe de la chemise blanche…
La citation du lundi
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Quelques films dont le style m’a touchée récemment…
Qu’est-ce que Los Angeles a changé à mon look ?
Bon : il se trouve que mon homme a eu envie de me prendre en photo en me voyant passer sous cette plante toute bizarre… |
La citation du lundi
Comment reconnaît-on que l’on est en paix avec sa garde-robe ?
Bruce Weber pour le Vogue Italie en 1998 / Source |
L'inspiration du lundi : 90s Cameron Diaz
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