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6 mois sans… vernis ni fond de teint

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Mes ongles "bizarres", mon kit beauté sans fond de teint


Aujourd’hui, j’avais envie de prendre un peu le contre pied de toutes ces images que je croise sur le Web, au détour d’Instagram, de blogs, de Pinterest. Des images de manucures et maquillages parfaits, qui, par le passé avaient le don de provoquer en moi le réflexe pavlovien de l’envie d’achat et m’ont poussée maintes fois à me précipiter au rayon beauté d’un grand magasin dans l’espoir de trouver ce produit qui allait me rendre belle, et si ce n’est moi, à défaut ma peau et mes mains. Je vous épargne le suspense : les produits n’avaient pas ce pouvoir, au plus pouvaient-ils effectivement donner un aspect plus net à mon apparence, quoique j’ai fini par me demander pourquoi j’avais tant besoin de netteté. Ne me sentais-je pas « propre » telle quelle, ma peau et mes ongles à nu ? Etait-ce sale, laid, d’exposer son épiderme sans aucune amélioration cosmétique ?

Je n’ai pas une peau horrible. Ni une peau à problèmes. Elle est juste moyenne, normale. Bref, elle est dotée de ce qui, en cette « ère Photoshop »,  sont désormais considérées comme des anomalies, des « imperfections » : des pores, des rougeurs qui trahissent mes émotions et ma tendance au stress, des cernes résultant du réveil de mon fils en pleine forme à 6h30 du matin (« Maaaamaaan, je n’ai plus envie de dormir !!! »), des débuts de rides (40 ans, ready or not, here I come)… C’est comme ça, c’est moi, c’est ma tête, ma tronche, ma gueule, ma pomme. Il est trop tard pour en changer (cf. les 40 ans approchant : trop tard pour devenir une autre). Il faut faire avec, et peut-être même faire mieux que faire avec, juste accepter et aimer cette tête. Sauf que depuis des années j’ai du mal avec cette tête. Et que j’étais la gogo idéale pour tout nouveau produit de teint lancé sur le marché.

J’ai tout testé. BB et CC creams. Fond de teint poudre / crème / baume / fluide. Rien n’y faisait. Ma tête était toujours là, peut-être un peu plus unifiée, normalisée, mais quand même toujours bien là, avec tous ces trucs que je n’aime pas, tous ces trucs que je trouve étranges, mal foutus.

Et je ne vous parle pas de mes ongles. Depuis l’adolescence, une source d’inconfort. J’ai des ongles « bizarres ». Ils sont très très très blancs, sans qu’aucun médecin ou dermato n’en ai jamais trouvé la cause (hypothèse plus probable : la lunule, ce demi-cercle blanc qui sur un ongle « normal » se circonscrit à la base de l’ongle constituerait, chez moi, la totalité de l’ongle). Ils sont aussi fragiles, poreux, se couvrant aisément de stries si je les laisse trop longtemps dans l’eau, s’ils subissent des chocs. Tout ceci faisant de moi la candidate idéale aux vernis anti-casse, aux soins durcisseurs, aux vernis « nude » qui viendraient masquer la blancheur maudite de mes ongles.

En septembre, quand j’ai coupé mes cheveux, en plus de mes longueurs, je me suis aussi délesté d’autres choses : de tout mon kit pour ongles et de mes fonds de teint. Ce n’était pas un acte militant genre « fuck the system, no makeup révolution ». Ce n’était pas une accusation contre celles qui aiment s’amuser avec les cosmétiques (c’est couillon, mais qu’est-ce que ça peut être beau un beau rouge laque sur les ongles de pieds, ou un teint joliment travaillé – ça, je ne peux pas le renier et je continue à l’admirer sur les autres et il me semble même capital, surtout en ce moment, de défendre le droit de chaque femme à se maquiller, à se farder, s’amuser et s’approprier son apparence, en tout cas d’avoir ce choix-là de faire ce qu’elle veut avec elle-même). Non, ce n’était pas tout ça, c’était juste une sensation d’être arrivée au bout d’un chemin et d’avoir envie d’entamer autre chose. Un rapport plus simple et serein à mon apparence. Qui n’exclurait aucune possibilité (pas même celle de tester à  l’occasion cette cushion cream Lancôme vue partout et qui m’intrigue).

Mais pour le moment, et depuis six mois, je ne mets plus de vernis ni de fond de teint. Je continue à porter du maquillage, quand cela me prend (le plus souvent, il s’agit juste d’un peu de gel pour les sourcils, de concealer rms sous les yeux et d’un peu de blush crème). Pour les ongles, je les soigne quotidiennement (limage, huile +  crème  à gogo) et je m’offre aussi un soin en institut (sans pose de vernis) dès que je sens que je développe des mains et pieds de Gruffalo. J’apprends  à apprivoiser ma peau, mes ongles, à ne plus voir leurs caractéristiques comme des imperfections mais juste comme ce qui est, ni plus ni moins. Bizarrement, j’ai désormais l’impression de prendre soin d’eux mieux que lorsque que je les bombardait de produits…


Jeanne-Aurore



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