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Let It Go : tout ce que j’ai arrêté en 2014

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Photo Pamela Hanson pour Vogue Paris Mars 1989
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Telle que vous me lisez, je démarre l’année libérééééeee, libéréééééée. (Grâce à ce post l’hymne Disney va vous vriller le cerveau toute la journée. Merci qui ?) Je n’ai pas dit optimiste, car le monde a le don de nous réserver des chiens de sa chienne, et il vient de nous le prouver encore. Mais libérée, oui. Libérée de quoi, se demande-t-on, sachant que je n’étais pas non plus aux fers sur une galère ces dernières années ? Eh bien de tout un tas d’habitudes, de certitudes,  d’attitudes qui avaient finir par me donner l’impression de sentir le renfermé. Voici donc ce que j’ai laissé sur le chemin en 2014 :

La boulimie culturelle
Depuis l’adolescence, je me définissais au travers de mon appétit culturel. Livres, films, séries, je dévorais et j’adorais faire la fière avec mes avis sur ces trucs qu’il faut avoir vus/lus. J’aimais bien claironner à qui voulais l’entendre que j’étais cinéphile et j’avais un certain mépris pour ceux qui ne l’étaient pas, ces gens que je pouvais croiser parfois et qui avouaient n’aller au cinéma qu’une ou deux fois par ans (et qui, comble du toupet, semblaient ne pas s’en porter plus mal). Et puis, il y a deux-trois ans, j’ai senti un glissement. Moins envie de cinés, plus envie de terminer certains romans que j’avais entamés. Sensation claustro face à la pile de bouquins achetés, pour faire intello, sur ma table de nuit. Après avoir perdu pas mal de temps à m’en vouloir de ce manque d’appétit, j’ai eu un déclic l’année dernière. J’ai compris que je n’en avais pas fini avec la lecture ou les films, juste que je n’en pouvais plus de les consommer comme pur moyen de me faire mousser l’égo. J’ai donc accepté qu’il y ait désormais des moments où j’ai besoin de faire le vide, d’autres moments où au contraire j’ai besoin de me nourrir. J’ai accepté aussi de fonctionner à l’instinct, lire un livre parce qu’il m’a sauté aux yeux dans une librairie, le laisser en plan s’il me saoule au bout de deux pages (inimaginable auparavant, mon côté bonne élève), voir un film juste parce que j’aime l’affiche ou que l’envie m’en prend, même s’il s’agit d’un infâme nanar. Plus de pile sur ma table de nuit, je fonctionne en « flux tendu » en achetant un seul livre à la fois. Idem pour les séries : j’ai arrêté d’en suivre quinze à la fois (après m’être enfin avoué à moi-même que la plupart de celles que je suivais me tapaient finalement sur les nerfs), je me concentre désormais sur une seule série à la fois, (ces derniers mois « The Mindy Project » puis « Six Feet Under » - mélange des genres).

Le carré
Après des années de fidélité au carré, grand saut vers le court. J’étais persuadée de regretter mon choix au bout de trois jours, au lieu de quoi je demande à mon coiffeur de couper encore plus court à chacun de nos rendez-vous (pour le moment il résiste stoïquement à mon désir de l’ultra court à la Jean Seberg). Bref, je suis devenue la fille pénible qui adore sa coupe et n’essaye même pas de faire sa fausse modeste en prétendant qu’elle trouve ses cheveux bof.

Le fond de teint
Des années durant, j’étais absolument désarçonnée par ces interviews de filles prétendant ne porter pour seul maquillage « qu’un peu d’anticernes, du blush et du baume pour les lèvres. » Je me disais : « non mais quelles grosses menteuses ! Vous voulez me faire croire que vous sortez dans la rue, devant tout le monde, sans rien d’autre que ça ? » Bref, je criais au scandale et j’étais radicalement incrédule, limite haineuse envers ces « sans fond de teint » ». Sauf qu’en 2014, je suis devenue une de ces filles qui ne portent qu’un peu d’anticernes et de blush (voire du mascara et du gloss pour les grands soirs). Je me suis tout simplement rendu compte – et c’est très ironique pour quelqu’un qui a passé de nombreuses heures sur Internet à lire des avis sur le fond de teint idéal – que je n’aime pas porter de fond de teint. Donc désormais, au quotidien, c’est un peu de Uncover-up de rms beauty sur les cernes, un peu de blush crème Une et basta. Bonheur.

Le vernis à ongles
Là, il s’agit moins d’une révélation mystique (cf. le fond de teint) que d’une inévitable conclusion. Contrairement à beaucoup, je suis complètement passée à côté de l’hystérie collective entourant les vernis. C’est à la limite du blocage psychologique : si j’ai les ongles de mains peints, je ne me reconnais plus. J’ai l’impression qu’un corps étranger a pris possession de mes dix doigts. Au plus osais-je un peu de rouge sur les doigts de pieds l’été, mais sinon je m’en tenais à mon vernis incolore. Mais j’ai fini par trouver bizarre d’avoir une couche de vernis (comme un meuble Ikea) sur les ongles. Et puis, au détour d’une manucure, l’esthéticienne m’a fait remarquer qu’à force de vernis, même incolore, mes ongles avaient pris un petit coup. Du coup j’ai arrêté. Et ça ne me manque pas. Je donne un coup de lime régulièrement, je passe un peu d’huile dessus tous les soirs et ce que j’économise en vernis me permet de m’offrir une beauté des mains et pieds (sans pose de vernis hehe) régulièrement.

Le it-bag
Cf. mon post sur le sujet. Sac revendu depuis et sans regrets. Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre, je lui ai dit merci et au revoir, je suis ravie de savoir qu’il a trouvé une autre maison et fait une heureuse.

Les routines beauté compliquées
2014 aura donc été celle de ma « skin odissey ». Et celle , où après avoir tout tenté (mille-feuille, « 100% huile », démaquillage au lait Ciocco à prix d'or), j’en suis revenue aux super basiques recommandés par ma dermato. Bilan à J + 4 mois : ma peau n’a jamais été aussi calme et en bonne forme. En fait, elle voulait juste que je lui fiche la paix.

L’envie d’être ailleurs/quelqu’un d’autre
C’est peut-être d’avoir assouvi mon rêve américain par procuration grâce à Laure, mais après des années à pester contre Paris, les Parisiens, les crottes de chien sur les trottoirs, les grossiers personnages qui me marchent sur les pieds dans le métro et à qui je dis  « pardon » parce que je n’arrive pas à faire autrement, je suis arrivée à la conclusion que j’étais plutôt bien là où j’étais. Dans ma ville, dans ma vie. Dans le même ordre d’idée, après des années à rêver d’être une fille cool, de savoir marcher avec des talons au quotidien, de ressembler à mes icônes, j’ai eu juste envie d’accepter que je suis moi, c’est-à-dire une fille tout ce qu’il y a de monotone, qui aime les cols roulés barbants et s’habiller pareil tous les jours. Ce qui fait de moi, au choix, une has been, Steve Jobs (le col roulé barbant) ou une moine bouddhiste hyper sereine qui a enfin appris à prendre la vie avec philosophie.

A few of things I let go over the course of last year: trying to be someone else, pretending to like foundation and nail polish, my logo-ed it-bag, complicated beauty routines, the thought that I could not wear my hair short.

Jeanne-Aurore






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