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Channel: l'armoire essentielle
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Est-ce que les gens sont bien lookés à L.A ???

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L.A dans le Vogue français / Source

Est-ce que les gens sont bien lookés à L.A ? C’est la question existentielle que je ruminais ce matin devant mes céréales. Pendant des années, vu de France et des magazines, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait dans les rues que des Kirsten Dunst, des Rachel Bilson, des Jessica Alba, des Kate Bosworth, des Olivia Palermo – des filles qui ont toujours le détail qui tue. Alors qu’en vivant là, ce qui me frappe, c’est au contraire… l’absence de détail. Explication :

• Je suis arrivée en juillet, et pratiquement tous les jours, les températures ont été caniculaires (d’ailleurs, voilà encore qu’ils annoncent jusqu’à 37 degrés ce week-end). Ce qui signifie que, concrètement, la chaleur écrase tout : le moindre élément de style, ceinture, collier, chapeau, est perçu comme ajoutant du poids, songer à upgrader l’allure avec une veste ou s’amuser avec les superpositions tient de l’aberration. D’où l’uniforme made in L.A : short en jean + tongs + t-shirt. Vu d’ailleurs, cela peut sembler frais et décalé, mais ici, c’est un peu le slim-bottines français : facile, cool, mais quand même vu et revu. Les détails qui font la différence, c’est peut-être sur les filles paparazziées qu’on les voit, plus rarement sur le commun des mortelles.

• Du coup, on devient vite paresseux en termes de style, et on se laisse aller au zéro brainstorming. Puisqu’en plus tout va à la lessive le soir-même, autant attraper le matin ce qu’on a nettoyé dans la nuit… Mon uniforme à moi, qui ne suis pas très très shorts, c’est une grande jupe qui m’arrive à mi-mollet avec un t-shirt tout fin, ou bien une robe qui ne moule pas, ne pince pas, n’accroche pas, ne serre pas. Less is more and easy is even better !

• Il y a quand même une catégorie qui fait des efforts : les hipsters ! Mais eux vivent dans un monde parallèle, avec leur barbe qui tient chaud rien qu’à la regarder, et ils n’ont pas réellement d’équivalent féminin ;)

• Il y a aussi le cas du vendredi soir et du samedi soir où là, comme on a été casual toute la semaine, on se lâche et où on devient très (trop) extrême : plus rien n’est mou, plus rien n’est flou, tout est court et comprimant et perché sur des talons démesurés. Une certaine idée du chic à l’américaine…

• Evidemment, le style de L.A n’est pas à 100% homogène, mais ça, c’est le propre de toutes les grandes villes, Paris, New York ou ailleurs. La silhouette n’est pas la même sur Rodeo Drive, où tu ne quittes ta voiture que pour t’engouffrer dans une boutique climatisée, que dans le très branché Silver Lake où tu te balades volontiers en vélo.

• Mais hormis toutes ces petites parenthèses, le style angelino tel qu’il m’apparaît reste extrêmement casual et low-key. Et j’y vois aussi l’expression d’un tempérament qui me plaît chez nos amis américains : une absence de snobisme, de jugement, une certaine bienveillance. En bonne Française, j’appréhendais énormément l’entrée de ma fille aînée dans une 6ème américaine, je l’imaginais propulsée dans l’univers de Mean Girls, raillée pour son goût de coquette en jupettes et sandalettes, alors que pas du tout, elle a été immédiatement accueillie par des filles en baskets, qui clairement n’en ont rien à fiche de son look. Cela sera peut-être une autre histoire dans trois ans, n’empêche, dans une ville où cela ne choque pas d’aller au supermarché en pyjama, ou de passer le week-end à bruncher en tenue de fitness… je n’inquiète pas (ou plus !).   


Question : que deviendra la silhouette locale dans quelques semaines, quelques mois ? Quand on sera entrés dans « l’hiver » (20-25 degrés la journée ;)) ? Peut-être que là, les vitrines super stylées que l’on aperçoit dès à présent, celles de J. Crew par exemple, dont j’adore les mannequins habillés de chemises Oxford dépassant d’un pull de marin avec un carrot pant ou une jupe portefeuille, auront enfin un sens. Que toutes les filles assommées par la chaleur du moment tiendront leur revanche. Ou peut-être, au contraire, que l’indolence vestimentaire, qui a quand même du bon (c’est extrêmement reposant ;)), fera force d’habitude… A suivre !

L.G. 

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