Récemment j’ai vu un film rare avec Sophia Loren, "La Chance d’être femme" (1956), dans lequel elle est une jeune arriviste qui rêve de devenir mannequin. Lorsque la directrice d’une maison de couture lui dit qu’elle doit d’abord perdre cinq kilos et s’habiller en noir, 1, elle s’affame, et 2, on la retrouve à la scène suivante dans sa cuisine à teindre tous ses vêtements dans une marmite ! Cela m’a rappelé l’époque où j’expérimentais pas mal avec mes vêtements et où je faisais la même chose. Sauf que le résultat n’a jamais été aussi parfait que ce petit pull décolleté qui passe d’écru à ébène en restant aussi pimpant. Aujourd’hui, les fils sont en nylon et n’accrochent pas la teinture, et puis, on obtient rarement en réalité un noir aussi profond. Il n’empêche que dans l’absolu, j’adore cette idée de redonner une nouvelle vie ou un nouveau sens à sa garde-robe. (Pas du tout celle de s’affamer, en revanche.)
In “What a Woman!”, a rare Italian movie from 1956, Sophia Loren plays a young and ambitious woman whose dream is to become a model. But when the female manager of a fashion house tells her she has to drop a few pounds first and to dress in black only, first, she starts to starve herself, and second, she rushes to dye all her clothes by boiling them in her own kitchen! This scene reminded me this time when I used to experiment quite a lot with my own clothes and do the same thing. Except the result has never been as convincing as this charming V-neck sweater that goes from light beige to dark black without losing its shape or anything. Still, I love this idea of giving a new life or a new meaning to ones wardrobe.
L.G.