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Comment j’ai construit ma capsule wardrobe pour l'exil

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L.A. style (en avril, sur la terrasse du Ace Hotel)

Le point de départ

Une great news Je déménage cet été à Los Angeles ! (Sauf catastrophe : je suis à l’hôpital, Gozilla attaque la ville. Je dis ça car je suis d’une nature très angoissée, et que tant que rien n’est fait, eh ben… rien n’est fait.) Pas pour les vacances, mais pour un an, plus probablement deux… voire trois !

Deux options 1, emporter toute la maison, 2, n’emporter que le nécessaire. Mon homme et moi avons choisi la deuxième solution. On prend les enfants, quand même, une valise par personne, et c’est tout.

Le problème Mon armoire, pas si essentielle que ça dans les faits, est loin de tenir dans une valise. Mise dans la confidence, ma fée Jeanne-Aurore se propose de venir m’aider à choisir ma capsule wardrobe.


Le brainstorming

Un fantasme irréalisable Appliquer enfin ce que je recommande à tout le monde en permanence (!) : emporter LE bon pantalon, LA bonne robe, LE bon t-shirt, bref, les fameuses 10 ou 15 pièces plus que parfaites, qui se suffisent à elles-mêmes. Seulement, se composer une armoire hyper resserrée quand on part de zéro (la maison a brûlé, mettons), c’est possible, ça doit même être assez délectable, mais devoir trier dans une armoire que l’on a déjà écrémée maintes fois, et dans laquelle on aime chaque pièce d’amour tendre ? Désolée, mais je ne m’en sens pas capable. Dire oui à une seule robe, ça signifie dire non à toutes les autres, et ça me fend le cœur. 

La ligne directrice Ce n’est pas que mon armoire part dans tous les sens, mais c’est vrai qu’elle peut donner matière à plusieurs styles : il y a du minimalisme discrètement branchouille (icône : Sofia Coppola) ; des basiques nineties un peu sportswear (Kate Moss à ses débuts) ; du bohème en version épurée (Helena Christensen dans ses bons jours). Je décide d’éliminer la dernière tendance, parce que c’est celle qui me correspond le moins aujourd’hui, que je la réserve plutôt aux vacances (or, je ne pars pas en vacances ! Je pars bosser au soleil : nuance !), et qu’en outre je trouve le hippie chic un peu trop évident à L.A. Autant la question ne m’interpelle pas du tout à Paris, autant à la perspective de m’exiler, j’ai très envie de cultiver ma inner french girl. En fait j’ai une idée précise dans la tête, c’est cet article sur Julie Gayet que je vous ai ressorti, et qui doit me servir de ligne directrice. Mon ambition, c’est que tout ce que j’emporte aurait pu être shooté dans l’article !


Le D-Day 

J.A. est chez moi, j’ouvre les placards. On va avancer catégorie par catégorie, et on démarre par les robes, donc, je sors celles qui me semblent importantes. Air gentiment effaré de J.A., qui me fait deux observations :

- On n’a pas du tout la même vision de ce qu’est une capsule wardrobe. Pour elle, c’est emporter LA bonne robe, alors que pour moi, c’est essayer de déterminer celles que j’adore encore plus que les autres. On va devoir essayer de se rencontrer sur un juste milieu.

- Je suis une « collectionneuse monomaniaque ». C’est son terme, puisque j’ai eu droit au passage à une séance de psy gratuite, et c’est ce que lui inspire ma vingtaine de robes noires, pourtant toutes différentes à mes yeux (il y a des manches courtes, des manches longues, du coton, de la soie, de la laine…).

Mon premier tri donne une dizaine de robes noires. J.A. me fait descendre à la moitié en m’aidant à supprimer les doublons (elle a HORREUR des doublons ;)). La sélection est exigeante, mais l’essentiel est bien là, ça me va.

Pour les pantalons, je sais qu’il m’en faut un noir, qu’il me faut un jean qui puisse faire chic avec des talons, un qui soit décontracté... Je me retrouve avec un tas un peu approximatif, parce que les pantalons, c’est compliqué, il faut que ça colle réellement à sa silhouette du moment : on fait une pré-sélection et je ferai mes essayages seule plus tard. 

Je pars un peu en vrille au moment des t-shirts, j’ai envie d’attraper toute la pile. Il faut dire que c’est assez sensé, des t-shirts à L.A. Je vois ma copine qui fulmine et qui me reprend comme on reprendrait un enfant : « Bon, maintenant, montre-moi ceux que tu portes vraiment. » Je réalise que c’est la clé : choisir d’abord ce que l’on porte, ce qui semble évident quand on s’habille le matin, penser à la fonctionnalité après. Car ce que l’on porte, c’est en général ce dont on a le plus réellement envie et besoin. Le reste est probablement superflu.

En même temps, j’aime bien la petite touche affective que J.A. met dans sa rigueur à trier. Comme quand elle pose d’elle-même dans la pile « valise » un t-shirt d’Elvis qui doit lui piquer les yeux, mais qu’elle ajoute parce qu’elle sait que je suis fan du King.

On tombe d’accord sur l’équation deux blazers (un gris, un noir) + un trench + un manteau (léger, le manteau). A propos des gilets… C’est à peu près le seul moment où je refuse d’emporter quelque chose : mon hoodie en cachemire. J.A. me le recommande. Je rétorque qu’il ne me sert qu’à traîner à la maison.

On jette un œil sur les sacs, et on conclut qu’un grand cabas en cuir, un sac plus petit qui peut être porté à la fois la journée et en soirée, plus un sac de toile pour la plage : ça couvre toutes les (enfin, toutes mes) situations de vie.

Je dois me faire violence pour ne pas emporter toutes mes chaussures. J.A. n’a pas l’air de trouver si délirant que je prenne deux paires de Vans et une de Converse, une paire de ballerines, deux paires de sandales, et des claquettes de piscine. Elle tique un peu sur mes trois paires de talons, alors que j’étais super fière d’avoir réussi à arriver à ce chiffre. Il est vrai qu’elle me voit peu en talons, et pour cause, j’en porte très très rarement. J’ai un argument : à Paris, je ne porte pas de talons car soit je marche des kilomètres soit je prends le métro (= low profile). A L.A., a priori, tu prends ta voiture pour te rendre quelque part, donc tu conduis en tongs, et tu enfiles tes talons en arrivant !

On a terminé, on a mis de côté ni trop ni trop peu, la sélection est cohérente, si j’étais dans un multimarques, j’aurais envie de tout acheter ;) Et il est clair que je n’ai aucun manque, donc zéro shopping à prévoir.


Le soir…

Jeanne-Aurore, je n’ai pas envie que tu t’étrangles, donc arrête peut-être de me lire ;) 

On avait tout laissé en vrac, donc je décide de ranger et de consacrer un placard à ce qui part, un autre à ce qui reste. Et je me dis… « Ah mais ça, c’est dommage, quand même, de ne pas le prendre… Et puis cinq robes, moi qui, quand il fait beau, suis systématiquement en robe ? » Du coup je bascule dans l’armoire de ce qui part une dizaine robes, autant de pulls, et quelques autres babioles.

Ma capsule wardrobe porte moyennement son nom, maintenant. A suivre…

L.G.

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