Il y a des fois où nous simples mortels ne comprenons rien aux lois de la grosse finance. Par exemple, lorsqu’on sait qu’un bâtiment aussi sublime et aussi prestigieux que celui de la Samaritaine, au coeur de Paris, face à la Seine, est laissé à l’abandon depuis 2005, après que la mise aux normes de sécurité du lieu ait été jugée trop exorbitante. J’ai eu la chance de visiter la semaine dernière ce qui n’est désormais plus qu’un chantier, hormis l'espace dans lequel était organisé le petit pince-fesses en photo ci-dessus, avant les grands travaux qui devraient lui permettre de rouvrir (sous une autre forme) en 2014.
Quelle vision magnifique que de retrouver ces structures métalliques à la Eiffel, ces entrelacs d’escaliers et ces fresques Art Déco aux couleurs délicates, tout cela littéralement mis à nu par le désossage total des installations d’autrefois – des merveilles architecturales que, très honnêtement, on ne remarquait plus vraiment à l’époque où tout était encombré de corners de vêtements ! Mais quelle tristesse aussi que de traverser ce qui ressemble à un gros paquebot échoué, on a l’impression de se promener dans l’épave du Titanic, et on imagine la frénésie qu’il a pu y avoir il y a un siècle, cette atmosphère grouillante comme celle décrite par Zola dans "Au bonheur des dames"...
I’ve been very fortunate to get the chance to visit the inside of the Samaritaine, which used to be one of the oldest, biggest and more prestigious department store in Paris, and that now has been closed since 2005, officially for security reasons (it should reopen as a luxury hotel in 2014). How beautiful and sad to see what’s now a building site where only the ruins of its old beauty seem to remain (Eiffel stairs, Art Deco paintings...). And to think about the frenetic activity that must have existed one century ago, when all those ladies in corseted dresses came to by the last shawl or any new must-have item from those times!
L.G.