Ali McGraw. Plus simple et sublime, tu meurs, non ? |
Dans un coin de ma tête, il y a ce fantasme. Une valise qui me servirait d'armoire. Quelques jeans, des t-shirts noirs, blancs, gris. Une robe chemisier. Un beau pantalon. Une chemise blanche. Un sweat gris. Et c'est tout. Une armoire-fantasme, celle sans doute que j'essaye d'atteindre avec mon fameux projet 2.0., mais celle aussi d'un moi nomade, vivant avec sa valise au bord de la plage, s'habillant et vivant de presque rien. Un moi qui serait Catherine Deneuve dans "Le sauvage", en somme. Le t-shirt, en tout cas, m'évoque ça. La liberté du peu. L'ultime sophistication de la simplicité. Ce côté un trou pour la tête, deux trous pour les bras, et hop, ta-dah, le vêtement peut-être le plus porté au monde. Anonyme et sublime.
Le t-shirt blanc, le parfait, l'idéal, c'est mon Graal et je n'ai pas encore trouvé le modèle de mes rêves. Plus jeune, c'était le Petit Bateau, mais sa coupe près du corps me correspond moins aujourd'hui, même si je continue à trouver que c'est un de ces grands classiques insurpassables. En revanche, je possède un t-shirt noir que je qualifierais, en toute modestie, de génial. La matière est un peu fine, l'encolure décolleté mais pas trop, la coupe floue mais avec de la tenue. Il vient de chez Acne, je le porte avec tout, des jeans, un pantalon noir pour faire habillé, sur un maillot de bain l'été. Il est tellement génial que malgré tous les lavages il est resté bien noir. Je regrette juste de ne pas en avoir acheté cinq exemplaires, car il a été depuis arrêté par la marque. Je me lamente déjà à la pensée qu'un jour je puisse le perdre ou qu'il puisse se disloquer à force d'usage.
In praise of the simple sophistication of the black t-shirt.
J.A.C.