Il y a quelques mois, j’ai dû me résoudre à une « détox maquillage » à la suite d’une sévère intolérance cutanée et ai ainsi passé une partie de l’hiver absolument sans maquillage. Au début, c’était une absolue nécessité, et puis au fil des semaines j’ai eu aussi envie de prolonger l’expérience à mesure que je commençais à me poser plein de questions sur le maquillage. Pourquoi en mettre ? Pourquoi cela me semblait-il si dur de vivre sans blush ni mascara (mon fils et mon mari n’en mettent pas, enfin que je sache, et je les trouve quand même très beaux) ? Pourquoi avais-je l’impression de transgresser un énorme tabou en me présentant à des rendez-vous professionnel sans la moindre trace de fond de teint ? Je n’ai pas trouvé les réponses à toutes ces questions. Mais j’ai réussi à savoir quelle était, moi, ma position sur le maquillage, tandis que l’absence de poudre et mascara laissait ressurgir de joyeux souvenirs de mon premier trait d’eyeliner de collégienne (je me sentais tellement punk !) ou d’autres réminiscences, moins heureuses, de couches de maquillage utilisées, plus tard dans la vie, pour masquer toutes sortes d’insécurités sur mon apparence. Aujourd’hui, voilà où j’en suis : si le maquillage reste dans son rôle d’accessoire ludique, d’expression de soi drôle et décomplexée, je vote pour. S’il devient une obligation, un outil de plus pour faire croire aux femmes qu’elles ne sont pas assez bien comme elle sont, alors, oui, j’ai des objections. Pour ma part, j’en porte certains jours et d’autres non, au gré de mon humeur et ma propre fantaisie.
Durant ma détox, j’ai eu aussi le temps de me rendre compte que j’utilisais de toute façon bien trop de produits (d’où, bien sûr, la fameuse allergie) et me suis livrée à un grand nettoyage. Aujourd'hui, ma trousse de maquillage (une pochette donnée dans l'avion, recyclée) : 1 soin teinté minéral, 1 poudre (j'adore son flaconnage astucieux combinant la poudre libre et le pinceau, rechargeable), 1 mascara haute tolérance, 1 stick blush + lèvres (idem, j'aime ce flaconnage facile à vivre et le double fonctionnalité), 1 miroir (rangé dans sa petite pochette, qui à l'origine contenait un bracelet), 1 pince à épiler (achetée il y a au moins 10 ans à Londres : encore une fois, l'importance des produits de qualité qui durent), 1 brosse à sourcils (une ancienne brosse de mascara nettoyée : encore une fois, mon mot d'ordre est le recyclage), 1 baume à lèvres. Et voilà, c'est tout, et c'est déjà beaucoup.
P.S. : Juste comme je m'apprête à mettre ce post en ligne, je vois que Timaiévoque le même sujet sur son blog consacré à la beauté. J'aimerais beaucoup savoir quel est votre propre rapport au maquillage, si vous utilisez beaucoup de produits ou avez au contraire adopté une approche minimaliste ? Avez-vous déjà tenté une "détox maquillage" ?
A few months ago, I went on a makeup detox, following severe skin allergies, and spent most of winter makeup-less. It all started out of necessity (my skin was intolerant to anything except the most basic hydrating cream), but quickly it had me questioning the why of makeup. Why did I wear it? Why did I miss wearing mascara and blush? Why did I feel like I was transgressing social codes when I showed up bare faced to work meetings? I was not able to form all the answers to all these questions. But I made up (no pun intended) my own mind about makeup, as the lack of foundation and mascara let suddenly place for forgotten happy memories about wearing eyeliner for the first time to school (I felt so punk) to the sad reminiscence of makeup used, later on in life, to hide all sorts of insecurities about myself. So now, my stance is this : if makeup is a form of fun self-expression, it’s okay. If it’s an obligation, a tool to make women think they are not « enough » as they are, then I feel it’s less okay. So sometimes I wear some, sometimes I don’t. The only thing I let dictate whether I wear makeup or not is my mood and whimsy.
Also, during all those months of makeup detox, I had time to think about all the stuff I put on my face , decided there was too much of it and drastically cleared my products. My makeup bag (a repurposed airline pouch) has been downsized to: 1 tinted gel, 1 powder, 1 multipurpose cheek/lips stick, 1 high tolerance mascara, 1 lip balm, 1 tweezer (10 years old- good investment), 1 eyebrow brush (a repurposed mascara brush), 1 mirror (in a repurposed pouch). And that's it, and it's already a lot. What about you? I'd love to hear about your own perception of makeup. Do you wear it? shun it? have you already experienced a makeup detox?
J.A.C.