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Channel: l'armoire essentielle
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Sandales scandale

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Tous les ans au même moment se pose la même question : jusqu’à quand vais-je oser garder mes sandales ? 

Car non seulement je me sens beaucoup plus libre dans ma tête les doigts de pied à l’air, mais en prime je trouve que ça « coolise » tout de suite un jean ou une jupe (ça, c’est mon côté « J’aurais rêvé de vivre à Los Angeles »). Et aussi, que ça décale génialement un pantalon hivernal, comme sur la photo découpée dans un "Vogue" d’il y a quinze ans. Alors, j’essaie de faire durer mes spartiates le plus tard possible, quitte à devoir être d’une parfaite mauvaise foi : non il ne fait pas si froid, non il ne pleut presque pas. Parfois en octobre, je me sens un brin déplacée au milieu de celles qui ont commencé à sortir leur manteau d’hiver… Mais je continue de m’accrocher à mes nu-pieds, jusqu’au moment où mon cerveau n’a plus le courage d’assumer, et où mon corps en a assez de se geler les extrémités. Toujours un peu trop tard, à chaque fois.

L’idéal : mettre des chaussettes dans mes sandales (pas mon truc)… ou m’exiler à L.A (ah, ça ça me plaît) ?

How long can I keep wearing sandals after the summer is over? Every year I try to wear them as long as I can through September and October, deliberately ignoring rain or cold, till the point where I can no longer assume (stylistically or physically). For me, socks with sandals are definitely a no-no. What’s left? Moving to Los Angeles, I guess… 

L.G.

La citation du lundi

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"Moi ma grande préoccupation quand je sortais c'était surtout qu'on ne voit pas comment j'étais habillée. J'avais de très jolies choses mais je voulais que ça ne se remarque pas. Je trouve que ce n'est pas supportable les femmes qui arrivent et dont on dit : "Tu as vu ce qu'elle porte !" Il y a beaucoup de femmes qui aiment ça, qui changent tout le temps, moi j'ai toujours été habillée pareil, avec des jupes et des pulls. C'était comme ça que je me sentais à l'aise."

Mag Bodard, grande productrice de la Nouvelle Vague, dans le livre d'entretiens "Mag Bodard, portrait d'une productrice" 

Un-dressing

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Je lis pas mal de littérature mode… même si je trouve que Zola et "Au bonheur des dames" restent indétrônables en la matière ! Et ce n’est pas le récent "Dressing", de Jane Sautière, qui y a changé quoi que ce soit. Je l’ai acheté parce que j’avais aperçu pas mal d’articles dessus, mais j’ai trouvé très lassante cette énumération de souvenirs de vêtements qui ont marqué l’auteur depuis son enfance, ainsi que les considérations sociologiques ou philosophiques qu’un tailleur, qu’un ciré ou qu’un foulard ont pu lui inspirer. Quelques passages néanmoins ont réussi à me parler et à éveiller la Fabrice Luchini qui sommeille en moi (celle qui aime les citations, lorsque d’autres ont su formuler de manière claire et précise des pensées je n’arrivais à exprimer que vaguement).

Exemple, à propos de cette illusion que j’ai souvent de collectionner de beaux vêtements pour la postérité : « Lorsque j’ai vidé ses armoires [celles de sa mère, jadis très élégante], après sa mort, il n’y avait plus rien de sa splendeur. Plus rien. Des vêtements de vieille femme, défraîchis, fonctionnels, parfois même tachés. »

Plus loin, autre thème : « Lorsqu’on a traversé plusieurs modes, sans doute s’attache-t-on plus à l’une d’entre elles, probablement à celle qui a marqué un moment où il devenait possible de choisir son vêtement, de découvrir cette joie. » Je suis tout à fait d’accord : c’est d’ailleurs pour cela que je suis aussi obnubilée par le minimalisme des années 90, parce que c’est à cette époque que je me suis mise à me forger mon style, mélange de ce que je voyais dans les magazines et de ce que je pouvais m’acheter dans la réalité. L’auteur écrit plus loin : « On voit chez ces femmes qui ne sont plus jeunes vers quoi ont tendu leurs préférences, la marque d’une apogée, d’un bel âge, là où elles ont réalisé l’agencement parfait du vêtement, de la mode et de leur goût. »

Un dernier petit passage qui me correspond bien : « Je crois bien n’avoir jamais porté une robe du soir. Paradoxalement, je n’aime pas être "habillée". Ces vêtements sont trop contraignants, sollicitent trop une posture. Mais j’ai déjà mis du satin pour aller bosser. »

Quotations from a recent French book called “Dressing”, by Jane Sautière…

L.G. 

La citation du lundi

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"Nous prêtons au vêtement la capacité de nous faire paraître autrement. Il suffirait de lui demander qu’il nous fasse au mieux de ce que nous sommes, avec la simple petite charge magique qu’il faut lui conférer. Magique, non pas réparatrice."

Jane Sautière in "Dressing"

"Blue Jasmine", la rhapsodie des basiques

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Si le nouveau Woody Allen, "Blue Jasmine", était sorti au temps où je tenais le blog FashionMovies.com (inutile de taper l’url, il n’existe plus, c’était au début des années 2000), j’en aurais forcément parlé, et je me serais sûrement extasiée sur le raffinement et la variété de la garde-robe de Cate Blanchett. J’adorais les changements de costume, à l’époque ;) Ce qui est drôle, c’est que ce qui m’a touchée aujourd’hui, c’est, au contraire, la manière dont l’héroïne recycle les mêmes pièces. 

Le point de départ en trois mots : l’ex-épouse (richissime, oisive, forcément, nous sommes "sur Park") d’un escroc à la Madoff s’est retrouvée broke du jour au lendemain. Du coup, celle que l’on voit, dans les flash-back, courir les boutiques de Madison Avenue, toujours affublée d’un nouveau sac, d’une nouvelle robe, se retrouve à devoir soudainement composer avec les quelques mêmes affaires. Bon, quand la veste est griffée Chanel et le sac Hermès, c’est sûr que ça aide à se contenter de ses basiques ! Mais n’empêche. L’idée est là : celle d’une poignée de vêtements qui suivent celle qui les possède, dans toutes les situations – littéralement ici puisque, dans l’exemple de la veste Chanel, c’est celle que l’héroïne porte quand elle sort dans San Francisco, quand elle se rend dans une chic party, et qui l’accompagne même dans sa folie. Elle la porte avec un pantalon, une robe, des colliers, pas de colliers… elle réutilise,  accessoirise. 

Du coup moi aussi je me suis demandée ce que je garderais si la vie m’obligeait demain à faire un grand grand vide. Hélas, je n’ai pas de veste Chanel. Mais ouf, je n’ai pas non plus de mari escroc.

There was a time when I would have loved Cate Blanchett’s vertiginous wardrobe in Woody Allen’s new movie “Blue Jasmine” – a time when I particularly liked costume changes! But today is a little bit different. Today, what touched me the most was, conversely, the way how the heroine recycled the same few pieces. The fallen wife of a Madoff-like crook, she suddenly has to swap her insanely rich and expensive life for a new one, in which she has to re-use a few basics over and over: a boxy jacket, a ladylike handbag, and a few pants, blouses and dresses. Of course, the jacket being a Chanel, and the bag being an Hermès, sticking to basics doesn’t seem that harsh! But still, the idea is interesting, picking a few essentials, and making a good, repetitive use of them. And it’s doable even without a crook husband.

L.G.

Clueless

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En ce moment, je me sens en  travaux, déconstruite, et franchement un peu perdue (« clueless » en anglais – rentabilisons ma maîtrise de littérature britannique pour une fois, et puis en outre, bien sûr, « Clueless » est un des meilleurs films de l’univers,  et qui traite justement du fait de prendre des vessies pour des lanternes en prêtant un peu trop d’importance aux apparences). J’ai déjà évoqué ma relation qui s’effiloche, depuis un moment, avec la mode, les vêtements, les apparences, justement. Cela fait des mois que cela me travaille, des mois que cela me pose bien des problèmes (= rappel, dans mon autre vie, j’écris sur la mode et les vêtements en permanence), que cela me fait me demander comment être sincère avec cela quand justement mon rapport à « cela » est si compliqué. Et si je règle mon rapport à « cela », une fois retrouvée la lumière, aurai-je encore envie de m’intéresser aux fringues, aux armoires essentielles, à tout ce sur quoi j’écris et me consacre depuis tant d’année ?

J’ai en effet passé une bonne partie de ma vie à penser aux vêtements. Une éternité, voilà l’impression que ça me donne. Enfant, non, bien sûr, enfin, j’avais bien mes petites préférences (souvenir ému de mes ballerines à nœud en nubuck rouge qui déteignaient sur les chaussettes les jours de pluie) et mes goûts discutables (ma tenue favorite, circa le CM1, une jupe à carreaux violets portée avec mon chemisier à lavallière vert prairie 012 Benetton et un collant en laine café au lait), mais grosso modo j’étais capable de me foutre complètement de ce que j’avais sur le dos et jamais il ne me serait venu à l’idée, comme je l’ai fait de si nombreuses fois adulte, de retourner chez moi me changer alors que j’étais déjà en retard. Même mon début d’adolescence a été assez affranchi des fringues, dans le sens où j’étais extraordinairement désinhibée, capable de porter n’importe quoi sans me poser de question, d’oser le look Punky Brewster (enfants des années 80, vous voyez vous aussi de qui je veux parler, non ?) sans ciller, de porter des jupes à 5 francs du fripier d’en bas de la rue sans me demander si c’était de la marque.

Et puis, je ne sais pas trop comment  - le processus a été trop insidieux pour que je puisse pointer du doigt le moment exact où la naïveté a fait place à l’obsession, le détachement à la compulsion - , cette belle insouciance m’a abandonnée. Les fringues sont devenues non plus une nécessité (= ne pas sortir nue dans la rue), voire un jeu (= trop fun de piquer le pull de ma mère), mais une véritable religion. Un truc immense dans ma vie, dévorant, omniprésent, le baromètre de mon bien-être, de ma personnalité, de la vision que j’avais de moi. Le pire, c’est que j’ai mis plusieurs décennies à m’en rendre compte, sans doute en partie, aussi, parce que le milieu dans lequel j’évolue et travaille valorise énormément l’attention portée aux belles choses. Et, oui, dans l’absolu, je suis absolument pour qu’on valorise les belles choses. Elles rendent la vie, oui, plus belle, et tant mieux si le design est là pour sublimer les objets du quotidien et nous permettre de porter des pantalons bien coupés plutôt que des sacs à patate. Sauf que le raffinement peut être un enfermement. Que l’obsession du paraître, de la perfection, du must-have, peut finir par étouffer.

Et donc, c’est comme ça que depuis des années je me livre à un petit manège, un manège sordide en réalité, mais assez bien validé et toléré par notre société de consommation, où finalement le « toujours plus » est une tare suffisamment partagée pour qu’elle en devienne la norme. J’achète des vêtements, beaucoup, je décrète que ça y est, c’est moi, c’est mon style. Que ces bottes, ce pull, ce manteau, ce sac, sont mon Graal qui vont enfin me permettre d’atteindre l’absolue félicité (= être une fille tellement classe que tout le monde s’évanouisse sur son passage). Sauf que, bien sûr, une fois l’objet acheté et suspendu dans mon placard, je découvre qu’il n’est que ça, un objet. Suspendu. Inerte. Il ne contient, tissé en lui, aucune substance magique me permettant de m’injecter de la confiance en moi. Il ne détient aucune force surnaturelle, aucune formule me transformant en princesse. Il est juste ce qu’il est : une fringue, bêtement, une fringue. Et moi, désillusionnée, dégoûtée, je n’ai déjà plus envie de la porter, cette fringue.

C’est ainsi que j’ai cru être la femme-femme qui porte des talons. Zoom, donc, sur des dizaines d’achats de chaussures (chères, forcément, sinon ce n’est pas vraiment une manière drôle de se torturer) revendues ou données aussitôt car « in-marchables » puisque dans la vraie vie, j’ai besoin d’un talon mesuré, d’une voûte plantaire bien définie, bref, le bon investissement pour moi ce sont plus les Birkenstocks ou les Nike Air que les Louboutin. J’ai aussi voulu être la quintessence de la Parisienne. Ben tiens. Donc, voici voilà l’achat du sac, pour le coup vraiment indécemment cher (et je ne le signale pas pour me faire mousser et valoriser mon pouvoir d’achat, juste pour souligner à quel point on peut débilement se ruiner pour une fausse idée qu’on a de soi, pour une religion de la fringue qui ne mène pas du tout à l’illumination), que je n’arrive pas à porter car il ne me ressemble pas du tout, parce qu’il est tellement must-have que j’ai l’impression que c’est lui qu’on voit et pas moi. Achats compulsifs, prise de conscience, purge et diète, puis rechute. Voilà depuis vingt ans mon cycle de consommation des vêtements et accessoires.

Un comble pour une femme qui, au fond, n’aime rien tant qu’un bête t-shirt porté avec un jean et des boots. Mais non. J’achète, j’accumule, puis je culpabilise, alors je vide mon placard, je détoxe à mort, je me sens à nouveau blanche comme neige, purifiée de ma maladie, non, vraiment, on ne m’y reprendra plus à cette saloperie de shopping, à croire qu’une écharpe ou une marque va changer ma vie. Mais je rechute. Inévitablement. Je voudrais pouvoir écrire tout cela au passé, mais comme je suis en plein processus, si ce n’est de guérison, tout du moins de prise de conscience, je ne veux plus me raconter que, ça y est, j’ai vu la lumière, Dieu m’a donné la foi, yeah. Quoique (allez, osons un point positif) mon armoire, à l’heure où j’écris ces mots, soit du genre vraiment minimale et essentielle. Mais je ne veux plus me réjouir trop vite.

En tout cas, résultat peut-être de tous ces hauts et bas avec mon placard, de ces dégoûts et passions, crises d’amour et ruptures, récemment je me suis rendu compte que je m’intéressais moins à tout "ça". Je n’arrive plus à lire un magazine de mode, pourtant je suis obligée de les regarder, c’est aussi mon métier, mais je ne sais pas, c’est peut-être d’en avoir tellement consommé, tellement avalé de ces articles et photos et vêtements qu’il faut absolument s’acheter, là, maintenant, que la nausée me prend quand j’ai une de ces parutions entre les mains. J’ai trop mangé de ce pain-là. Et je ne dis pas ça pour juger les filles qui continuent à aimer feuilleter leur « Elle » ou « Grazia », enfin si, d’une certaine manière je juge quand même, mais pas les filles, plutôt les magazines qui leur vendent ce rêve de la Fringue Magique qui va changer leur vie. Enfin, bref, je n’arrive plus à lire de magazines de mode. En dehors de mon incursion à Londres, j’ai du mal avec les boutiques… Même si, et là soyons totalement honnête, en bonne junkie, je continue à rôder dans les boutiques (et à zoner des heures Internet à regarder de la fringue virtuelle), sans acheter, c’est déjà ça, mais je continue à perdre beaucoup de temps à regarder, toucher, m’intéresser aux fringues – ok, un peu contradictoire avec ce que je viens d’écrire plus haut !

Mais, en réalité, ce que je voulais dire quand j’écrivais que « je m’intéresse moins à tout ça » c’est que, eh bien malgré les rechutes, malgré les cahots de mon cheminement d’acheteuse compulsive qui essaye de s’en sortir et a bien du mal à le faire, je commence, peu à peu à m’en foutre, mais alors m’en foutre d’une force, d’une force, de ce qui est bien, pas bien, correct, incorrect, de porter. Je ne dis pas que je vais devenir Jane Birkin et me pointer à une soirée black tie en jeans et Converse (quoique ? – dans notre « To-do list dressing », Soledad disait que c’était son uniforme pour survivre à des soirées chics…), mais que tout ce processus de prise de conscience, cette incapacité que j’ai désormais à me voiler la face en pensant que j’ai un rapport normal à l’achat et aux fringues, fait que ça se décrispe petit à petit. Même si je ne suis pas guérie, même si je ne veux pas avoir l’audace de penser que ça va même un petit peu mieux, en fait ça va un peu mieux et le signe de tout ça est que -, eh bien déjà j’ai réussi à me rendre compte qu’il ne fallait plus que j’achète d’escarpins à talons car au fond du fond je n’aime pas ça et je n’arrive pas à marcher avec.

Je me suis aussi rendu compte, et ça c’est peut-être une des choses les plus importantes en ce qui concerne ma compulsion (cela m’intéressera d’avoir l’avis d’autres dans le même cas), que mes achats et mon obsession autour d’eux sont aussi une question de vide à combler et d’amour qu’on veut recevoir. Il y a un peu de la relation tarifée, là-dessous. C’est vrai, quel bonheur que de voir un vendeur ou vendeuse vous adorer parce que vous avez fait chauffer la CB dans leur boutique. Quelle ivresse à entendre une vendeuse vous dire que vous êtes canon dans ce jean ou cette robe. Le compliment  est-il sincère ? Dur de savoir quand l’enjeu est de vous faire payer et quand, comme c’est mon cas, vous avez l’Ego un peu défaillant et que vous mourez d’envie que l’on vous rassure, que l’on vous dise que, oui ce jean va vous transformer, vous rassurer, combler toutes vos failles et doutes. Donc dans ma compulsion à moi, il y a de ça, je paye pour m’aimer, pour qu’on m’aime, et rien que de l’écrire, je ne dis pas que ça me fait aller mieux, mais au moins cela aide à en prendre conscience et là aussi à se décrisper, à en rire (bon, peut-être pas, à en rire, je n’en suis pas encore au stade du grand maître zen et de l’humour), à se dire, mais pourquoi diable est-ce que je fait ça ? pourquoi diable je pense qu’un bout de tissu va changer la vision que j’ai de moi ?

C’est aussi pour ça que j’avais adoré mon expérience avec Stephanie, parce que c’était la première fois que j’avais en face de moi quelqu’un qui dédramatisait tout ça (et pourtant, dans le cadre d’une de ces relations tarifées entre vendeur/acheteur), qui me faisait sentir que tout ça, « it ‘s not big deal », que si j’avais envie d’acheter quelque chose et bien très bien, mais il fallait vraiment que ça me soit utile, à ma vraie vie, pas à ma vie fantasmée où je porte des talons et des sacs minuscules, et que si je n’achetais rien, et bien, ce n’était pas bien grave non plus. 

C’est chouette de pouvoir penser que ma vie et mon estime de soi n’ont pas à être liées aux sous que je dépense, ou à ce que j’ai sur le dos (c’est ça aussi qui m’avait plus dans cette histoire des fringues toutes simples de « Notting Hill »). C’est chouette, cette sensation que je retrouve parfois de mon enfance, de m’en foutre. Ca ne dure pas très longtemps. Vite, vite, mon ego reprend le dessus. Mais c’est déjà ça. C’est déjà ça de gagné. Et pour la suite ? L’avenir le dira.

(N.B. Laure et moi nous étions juré, promis juré au début de ce blog de faire des posts courts et concis. Oups…)

These days, trying to come to terms with my fatigue of clothes, to distance myself from obsessive buying patterns and, generally, to be more sane. Quite a trip...

J.A.C.







La citation du lundi

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(Photo Bruce Weber)

"Nous aimons surtout l'idée de l'uniforme. 
Il nous semble agréable de ne pas trop penser 
à ce que l'on porte au quotidien".

Mary-Kate Olsen, à propos du label créé avec sa soeur, The Row



Lady Di, princesse des cœurs et du makeover

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J’ai toujours conservé au fil des années pas mal de livres de mode ou de cinéma en guise d’inspiration. Et puis parmi cette bibliothèque d’icônes exemplaires, j’en ai toujours gardé un consacré à une icône… justement pas exemplaire, une people qui, sans être trash pour un penny, en voulant au contraire d’être élégante, a réussi à faire… à peu près tout ce qu’il ne fallait pas faire : Lady Diana. Le contre-exemple à ne pas suivre, en somme ! Car dans les années 80, elle a illustré les pires fashion faux-pas possibles (même si sa grâce extrême pouvait tout faire passer, la préservant du ridicule). 

Je me souviens que même à l’époque, j’étais ahurie par ce paradoxe : comment la femme la plus photographiée du monde, celle qui pouvait avoir les plus grands designers à ses pieds, pouvait-elle être aussi mal fagotée ? Aujourd’hui, on sait qu’il y avait le poids-écrasant d’une belle-famille assez terrorisante, la difficulté à trouver sa place, à trouver sa légitimité, à se trouver… soi. Du coup, c’est quand elle s’est séparée de Charles, et par ricochet, de trop de pressions, de trop de protocoles, que Di a pris un vrai virage fashion, osant enfin porter, j’imagine, ce qui lui plaisait, mais surtout… ce qui lui allait. Exit les robes de Barbie princesse en tissu brillant, bienvenue aux tailleurs et robes hyper sexy, qui mettaient en valeur ses jambes de gazelle.

Ça a donné une (courte, hélas) période que j’adore. D’abord parce que c’est celle d’une transformation magnifiquement réussie, et que dans les films je raffole toujours des scènes de makeovers ! Et puis parce qu’elle témoigne d’un bel exemple de constance dans le choix des vêtements : en mode chic, c’était pantalon cigarette, blazer et escarpins, le tout très affuté, et en mode relax, c’était ambiance Ralph Lauren avec chino, chemise masculine, petit pull torsadé, et mocassins à picots. Sans oublier les deux sacs à main iconiques, le Lady Dior et le D-Bag Tod’s.    

J’ai évidemment repensé à tout ça en regardant "Diana", le biopic sirupeux avec Naomi Watts, qui multiplie les images d’Epinal, reproduisant à l’identique les photos de paparazzi emblématiques, et donc, ressuscitant ces looks rendus ultra célèbres par la presse (dont le fameux combo slim blanc-blazer noir des ultimes instants). Je me suis dit que c’était un sacré parcours personnel que de passer, ainsi, de celle dont on se moquait gentiment, à non pas une prescriptrice de tendances, mais tout simplement à une inspiratrice en mode positif, quelqu’un qui force l’admiration pour avoir su trouver, exprimer, et assumer sa personnalité à travers ses vêtements. Puisque c’est toujours ce qui donne les looks les plus intéressants, non ?

A few thoughts I had about Lady Di while watching the honey-coated biopic “Diana”, with Naomi Watts… I remember being struck at the time she was still alive by how badly dressed the most photographed woman on the planet could be. Today we know that it was probably, in part, the pressure of quite unsympathetic in-laws, of the crown, of the protocol. And that’s why the Princess found her real style after separating from Charles: bye-bye shiny Barbie-doll dresses, hello the tailored, sexy and confidant skirt-suits of a more mature woman! A woman that had finally found her true self and who finally had the freedom to express it. 

I really admire that, I must say. I also like this whole idea of a spectacular makeover (makeovers are always my favorite part in movies!). Last thing I love: the consistency of her wardrobe during, sadly, those last years of her life. Slim pants, smart jackets and pointy-toe shoes for being chic, chinos, man’s shirts and Tod’s loafers for being casual. And always those same handbags, the Lady Dior and the Tod’s. Quite a change from the fashion-not-so-wise shy princess who always seemed wrapped in last Christmas’ wrapping paper.  

L.G.  

Quand Alaïa taillait un costard à Diana…

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Je disais l’autre jour que l’on se moquait gentiment du style de Lady Diana à la grande époque de ses tenues papier cadeau… Gentiment, donc... ou parfois moins ! Comme dans cet article paru dans "Elle" en 1997 : c’était peu de temps avant sa mort, personne ne pouvait prédire l’issue tragique qui surviendrait quelques semaines plus tard, donc en attendant, on pouvait allègrement se payer sa tête, comme l’a fait Azzedine Alaïa dans ces quatre pages que j’ai toujours trouvées à la fois hilarantes, pleines d’esprit et très pertinentes. C’est sûr que de lire, aujourd’hui, que Diana s’habille « comme un chou-fleur », ça remue un peu, tellement l’icône est devenue intouchable… Mais n’empêche qu’il y a des tas d’idées géniales dans cette analyse de quelques-unes de ses tenues officielles. Le couturier réclame Westwood, McQueen, Galliano, et il a bien raison ! Et conclut par ces conseils géniaux (même pour les manants que nous sommes) : « Reprenez tous les merveilleux costumes de votre oncle, le duc de Windsor, adaptez-les à votre taille, portez dessus toutes les perles de la Couronne, et vous serez la plus belle, la plus chic et la plus séduisante. Une sorte de Katharine Hepburn d’aujourd’hui. »

Here, the great designer Azzedine Alaïa comments on Lady Diana’s official wardrobe. This piece was published in the French “Elle” in 1997, a few months before the princess’s tragic death… with explains the quite bold and funnily irreverent language. From a fashion giant, it’s witty, hilarious, and full of useful advices… even for those of us who don’t own a title.  

L.G.

La citation du lundi

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"Je ne porte que des costumes gris ou bleus. J'essaye de réduire au maximum mes décisions. Je n'ai pas envie de prendre de décisions sur ce que je mange ou porte. Parce que je dois prendre trop d'autres décisions par ailleurs."

"I wear only gray or blue suits. I'm trying to pare down decisions. I don't want to make decisions about what I'm eating or wearing. Because I have too many other decisions to make."

Barack Obama


The times, they are a changin’ ?

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Un de mes cahiers d'inspiration d'il y a quinze ans...

Certaines, lorsqu’elles trient, donnent aux copines, au dépôt-vente, au Secours Populaire, que sais-je. Moi aussi, mais pendant des années, j’ai, en prime, rempli des cartons que j’entassais chez mes parents, en me disant : la mode est cyclique, j’en aurai sûrement re-envie. Sauf que je n’ai jamais spécialement suivi les modes et n’ai donc jamais possédé de vêtements « à la mode » (l’expression ne signifie d’ailleurs plus grand chose aujourd’hui, puisque tout est possible, le long, le court, le large, le moulant, le concept de mode ayant été remplacé par celui de style). Donc : si j’ai arrêté de porter certaines pièces, ce n’est pas parce qu’elles ne correspondaient plus à l’époque, c’est parce qu’elles ne me correspondaient plus à moi. 

Mais ça, ce n’est que récemment que j’ai réussi à le comprendre. Et que j’ai enfin accepté l’idée qu’une jupe dont je n’avais plus envie à 30 ans, je n’en aurai pas plus envie à 40.

Du coup, je suis allée chez mes parents bille en tête, avec la ferme idée de bazarder ces kilos de vêtements remisés ! D’autant que moi, mère de deux filles, j’avais écrit dans « Ma to-do list – Dressing », manifeste pro-armoire essentielle, que garder ses fringues pour son éventuelle progéniture était aussi encombrant qu’inutile, les jeunes filles de demain n’ayant probablement pas envie de se coltiner les vieilleries de maman. 

Sauf qu’en commençant à ouvrir les cartons, j’ai découvert des vêtements qui, loin d’être des vieilleries, pourraient sortir aujourd’hui du TopShop, du Zara ou du H&M où ils ont été achetés à l’époque. Des choses plutôt chouettes, que je serais incapable d’acheter aujourd’hui, certes, parce qu’il s’agissait de petites jupes à fleurs, de blouses à manches ballons et autres articles juvéniles qui ne font plus partie de mon style, mais qui, en tous les cas, n’étaient franchement pas défraîchis.

Mes filles s’habillent encore en 10 ans maxi et n’ont pour l’heure ni la taille ni le désir de faire un raid dans ma garde-robe, mais je pense que ce sera vite le cas, sûrement dans trois-quatre ans. Et je ne crois pas que ce top à pois à bretelles ou cette mini-cape en coton imprimé seront totalement déplacés d’ici-là. Du coup, j’ai (presque) tout gardé, pour elles. 

J’ai l’impression que, quand j’étais jeune, il y avait un fossé entre les vêtements de ma mère et les miens, il aurait été envisageable qu’ado, je porte l’une de ses anciennes pièces. Mais en cette époque de quête effrénée du jeunisme, où Comptoir des Cotonniers (entre autres) a aboli les frontières stylistiques mère-fille, et où, malgré son rythme de sollicitations incessantes, la fast-fashion ne fabrique finalement rien de neuf : le temps de la mode répond-t-il toujours au renouvellement des générations ? Pas sûr. D’ailleurs, ma fille aînée, en primaire, a déjà récupéré un gilet à motifs chats trop étriqué pour moi… il lui va si bien on croirait qu’il a été tricoté pour elle !

When I was a teenager, it would have been unthinkable that I want to wear the clothes my mom no longer wore. There were an uncrossable gap between the style of a 15 years old girl, and her mother’s. I thought it was still the case today. But then I rediscovered some old clothes of mine I had put away in boxes at my parent’s house, and realized that what I wore 10 or 15 years ago could still be relevant today (even if all this wasn’t “me” anymore). Before, I wanted to throw away everything, after, I kept everything for my daughters. They’re a bit young to start to raid my closet, but I guess this time will come soon. Actually: my eldest already found an old TopShop cardigan too tight for me. In this fast-fashion/Comptoir des Cotonniers area, mothers and daughters dress the same, and fashion time doesn’t respond to generations anymore. The times, they were a changin’…

L.G.

Hors de ma zone

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Ma « zone of comfort » (je ne sais pas pourquoi, mais je trouve l’expression plus parlante en anglais que le frenchy « zone de confort ») : c’est ce à quoi j’essaie d’être constamment à l’écoute lorsque j’achète et que je m’habille. Je choisis les vêtements dans lesquels je me sens moi, ceux qui ne bousculent ni mon style ni mes habitudes : c’est la garantie pour ne pas me retrouver avec, dans mon placard, des choses qui ne me correspondent pas, et que je ne porte pas.

Mais est-ce qu’il n’est pas parfois stimulant de s’aventurer au-delà de sa « zone of comfort » ? Histoire, au moins, de ne pas se laisser enfermer dans une routine stylistique ? (J’aurais bien écrit « style rut », mais on va essayer d’y aller mollo avec les anglicismes ;))

Exemple : Jeanne-Aurore m’a récemment donné un pantalon noir à pinces, qu’elle portait taille haute, mais qui, sur moi, tombe sur les hanches et crée un effet baggy. Pas du tout ce que je porte a priori. En même temps, lorsque nous étions, elle et moi, à checker ma silhouette dans le miroir, ça m’allait bien, c’était nouveau, c’était fun. Nettement moins affûté que mes sempiternels slims… mais assez proche de certains looks eighties que j’adore (comme celui de John Cusack dans « Say Anything », en photo, oui oui j’ai remarqué que c’était un garçon.) 

Je me suis dit que peut-être, ça valait le coup, au moins avec cette pièce, que je n’avais pas préméditée, de me laisser bousculer. Bon allez, quitte, en cas de doute, à troquer les baskets pour des compensées et revenir à ma silhouette en i (plus habituelle, donc plus rassurante…).   

I seldom venture out my zone of comfort, clothes-wise. I pick the clothes that I know are “me” and that don’t challenge my style nor my habits. But isn’t it a good thing sometimes to walk out of this zone? Ok: Jeanne-Aurore gave me the other day black pants that she used to wear high-waisted, but that fell loosely on my hips, creating a baggy style. Definitely not me. Except… except that it really fitted me, that it was new, and that it was fun. Far from my usual edgy style, more eighties, more John Cusack in “Say Anything” (!)… but worth the try!    

L.G.

La citation du lundi

L'icône : Lily Taylor dans "Say Anything"

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Après Laure l'autre jour, à mon tour de vous vanter "Say Anything", sachant que depuis mon hymne à "Elizabethtown", mon amour de Cameron Crowe et son cinéma imparfait-mais-si-attachant n'est plus un secret. Donc, ok, John Cusack, Ione Skye, l'usage SUBLIME de "In Your Eyes" de Peter Gabriel (je ne sais pas ce que j'ai avec les majuscules aujourd'hui, il faut que j'arrête la caféine), ya da da da da, "Say Anything" est un classique de la teen comedy eighties. Voilà, on l'a dit, maintenant on peut passer au truc vraiment génialissime de ce film : LILY TAYLOR. Bon, revoilà les majuscules, mais je crois que Lily Taylor dans ce film mérite amplement son nom écrit en majuscules. De feu. 

Que dire pour vous faire comprendre Lily Taylor dans ce film... Cette peau. Ces cheveux. Ce sourire de malade. Quel sourire ! Touchant, fondant, ouvert au monde - le sourire de la fille qui n'a pas compris qu'avec ses boucles un peu folles, ses pendentif crucifix, ses vestes qui sont rock car elles ne cherchent pas à l'être, elle est la radieuse fille du monde. J'adore quand la beauté éclôt de cette manière, sans préméditation ni artifices, quand la beauté brute surgit d'une personne comme ça, au débotté. C'est ça la vraie de vraie beauté, pas celle, calculée, qu'on veut nous vendre tous les jours. Et puis Lily dans ce film - alors attention, c'est dire combien son personnage me touche car je vais me retrouver à utiliser une expression que je déteste - c'est une "belle personne". La meilleure amie idéale, encourageante sans être nunuche, super cool tout autant que maladroite. Fondante, je vous dis, tout simplement fondante.

So, apparently, it's "Say Anything" tribute time here at L'armoire Essentielle. Well, what's not to love about a movie that puts Peter Gabriel's "In Your Eyes" to such sublime use? And also, come on, who is better than Cameron Crowe at melting your heart without being sappy? But then, the real treat of the movie is actually Lily Taylor. That hair. Those crucifix earrings. That smile... THAT SMILE! so open, and radiant, and cool- the gorgeous smile of a girl who doesn't even know she's the most beautiful and smartest one in the world.

J.A.C.




La citation du lundi

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"La mode, c'est de se choisir une apparence, qui fait comme une armure, 
et dedans, on se sent bien."

Carine Roitfeld, citée de mémoire dans le docu "Mademoiselle C."

Y a-t-il un devenir jean-baskets chez la tirthy something ?

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Winona Ryder et Gwyneth Paltrow, copines nineties

Je constate qu’au fil des années, Jeanne-Aurore et moi sommes de plus en plus fidèles à la panoplie jean-baskets. Pas des petites baskets éternellement branchées type Converse : des vraies grosses baskets dans lesquelles on peut réellement faire du sport ! Il y a encore quatre-cinq ans, il était inconcevable que lorsque nous nous retrouvions au restaurant (des adresses pourtant pas guindées), il y en ait une habillée aussi relax. Nous étions toujours lookées à mort. Alors qu’aujourd’hui, Jeanne-Aurore arrive en Nike, et moi en Adidas, avec un sweat en haut, et c’est tout. Et je sais que nous ne sommes pas les seules de notre âge à avoir définitivement adopté le casual.

Donc : plus nous approchons la quarantaine, et plus nous revenons au style des filles de 20 ans. Tenterions-nous de nous rajeunir artificiellement, en nous faisant lifting du look ? Justement, je ne crois pas. Je crois que ça a plus à voir avec l’acceptation de soi, avec la reconnaissance du fait que l’on n’a pas besoin d’être archi sapées pour être intéressantes. Cela ne fait pas de nous des filles plus wild (personnellement, je reste très respectueuse des convenances et enfile sagement un blazer pour rencontrer la maîtresse !), simplement plus assurées. Et libres de renouer avec cette silhouette nineties (les années 90, grande décennie du casual) qu’à l’époque, nous avons aimée et portée en direct… parce que nous avions réellement 20 ans ! 

A moins que tout cela n'ait rien à voir avec notre évolution personnelle et découle tout bêtement du retour des années 90 annoncé par les bureaux de style ???

How is it that Jeanne-Aurore and I seem more and more addicted to sneakers with jeans, whereas not so long ago we only swore by complicated outfits (and the shoes that went with it)? The more we approach our forties, the more we return to the casual style of our twenties. Not that we try to fake youth: on the contrary, it has more to do with confidence, with the knowing that, clearly no, we don’t need to be dressed to kill to be interesting. Or maybe I’m just fooling myself: what if it was just the comeback of the nineties, as announced by specialists for the months to come? 

L.G.

Kate & baskets

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Pour rebondir sur le sujet baskets d’avant-hier : je suis tombée sur des photos de Kate Moss à ses débuts, géniale dans des panoplies jupe-baskets, le symbole du sportswear branché dans les années 90. Or il y a quelques mois, j’avais lu une interview d’elle où elle disait que, parmi ses interdits fashion d’aujourd’hui, elle rangeait les baskets, qu’il était plus judicieux de laisser aux jeunes (selon elle). Ça m’a un peu agacée, je dois dire. Autant je reconnais que le cropped t-shirt ou les manches ballons sont un no-no passé environ 35 ans, autant je pense que la basket, comme la minijupe d’ailleurs, n’a rien à voir avec l’âge, même si c’est sûr qu’il faut la porter plus sobrement à 40 ans qu’on ne peut le faire à 20. Justement : ce style nineties, c’était sobre, et c’est, toujours, totalement pertinent. Une référence, très facile à adopter, quelque soit l’âge. Après, j’aime aussi beaucoup Kate Moss avec ses bottes de motarde… ;)

Kate Moss recently confessed that women should stop wearing sneakers beyond a certain age and leave them to the youth. Mmm. I must say I disagree totally. Why should sneakers have anything to do with age? Kate was so beautiful wearing training shoes during the nineties. Those pictures remain a reference, an inspiration. But I’m sure she'd still be great wearing those shoes today, wouldn’t she?!  

L.G.

Ma vie en "B"

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Juste quand Laure postait son article sur les baskets, je recevais par la poste mes nouvelles Air Max, customisées et commandées sur le site Nike ID. Je vous passe la scène où je teste en ligne toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sur le modèle de trainers virtuel, tout ça pour finir avec du noir, du gris, du bleu, ça m'apprendra à faire la mariole en total déni de ses goûts. Je vous remercie de ne pas rire non plus de mon spécial dédicace au mouvement pleine conscience et à Eckhart Tolle, et de mes inscriptions personnalisées "here"+ "now" sur le talon : un été passé à lire "Le pouvoir de l'instant présent", ça laisse des traces. Bref. Laure a dit vrai : nous portons, je porte des baskets. Même ma soeur en a parlé sur son blog aujourd'hui, donc l'info est officielle.

En fait - scoop - je ne porte même plus quasiment que ça, des baskets. Et des boots. Et des Birkenstocks. Que des chaussures en "B", en somme. Raccord caméra sur l'expression catastrophée de mon mari, amateur de talons hauts, et qui ne comprend pas pourquoi mes sandales vertigineuses dorment sagement sur une étagère. Probablement parce qu'il n'a jamais eu à faire le pied de grue toute une soirée en talons improbables, lui. En fait, oui, il y a la question du confort, indéniable. Durant près de dix ans, j'avais arrêté de porter des baskets - période concordant avec le summum de ma frénésie de compulsion d'achats et donc d'identité de soi brouillée. D'où achats (débiles) de dizaines de paires de chaussures incompatibles avec mon amour des grandes foulées et mon dos fragile. Rien à foutre, j'étais prête à souffrir, mon petit côté Courtney Love / s'en fout la mort (de mon dos). Et puis, il y a trois ans, je suis enceinte et mon corps me fait comprendre que ça va bien comme ça mais que lui a envie de chaussures confort. Je m'offre mes premières paires de baskets (des Air Max blanches et gris pâle, formidables) et de Birkenstocks (des Gizeh, noires, un bonheur) depuis une décennie. Illumination. Je suis une fille en "B". Qui aime les baskets, les Birkenstocks et les boots. S'en fout la mort et la mode ! J'assume. Bon, sauf que la mode m'a un peu rattrapée (la haine pour la fille qui se veut intemporelle - mais grâce à Eckhart Tolle je vais savoir gérer ça sereinement, non ?), puisque les Nike et Birkenstocks ont opéré un retour en grâce ces derniers temps.

Sincèrement, pour cette fois je suis prête à être à la mode. Surtout qu'en fait, je suis surtout très ringarde. Je me suis juste remise à m'habiller comme je le faisais en 1996, quand je ne jurais que par Blur, les Spice Girls, les jeans slim noirs Cimarron, mes Gazelle Adidas, mes New Balance, mes Birkenstocks et mes boots Free Lance. Alors voilà, welcome to 1996. Et bienvenue à ma garde-robe des pieds en "B", finalement très essentielle aussi.

Here are my new customized Nike ID Air Max. After a long a winding journey of torturing myself and my feet, I have finally come to terms with the fact that I like comfy shoes.

Tea Leoni et ses Gazelle dans ma série culte des nineties "The Naked Truth"

Kate Moss et ses Birkenstock photographiée par Corinne Day pour "The Face" en 1989

La citation du lundi

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Votre icône fashion ?

"Je n'en ai pas. Je suis sensible à quiconque fait l'effort de choisir des vêtements qui cadrent avec sa personnalité."

Agyness Deyn dans le magazine "Be"

Alaïa mania et moi et moi et moi

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Je n’ai jamais été l’ardente admiratrice d’Alaïa que sont nombreuses passionnées de mode. J’ai toujours lu qu’il était le maître de la coupe et avait mieux compris que nul autre le corps des femmes… mais j’avoue que devant ses robes à zips, ses robes à capuches, ses robes à bandes, ses robes à franges, devant aussi ses égéries (Grace Jones, Tina Turner, Naomi Campbell, que des lionnes, que des lianes !), j’ai toujours été… pas dubitative… mais je ne sais pas… assez en dehors. 

Au Palais Galliera, la rétrospective toute en robes (pas de documents, pas d’images, pas de témoignages… c'est un peu frustrant, mais why not) qui lui est consacrée donne à revoir ses modèles les plus emblématiques. Certains sont toujours étranges pour moi, comme le soutien-gorge en coquillages, très "Retour de mes vacances à Tahiti" : je ne vois pas très bien où se situe la maîtrise de la coupe. D’autres s’affichent tout simplement sublimes : les robes à ceinture corset en cuir, celles en mousseline aérienne qui pourtant redessinent la silhouette, les jupes de patineuse devenues des classiques… 

J’ai du mal avec le côté hyper body-conscious de celui qui a émergé dans les eighties des working girls, et je suis persuadée qu’Alaïa ne va, peut-être, qu’à 3% de la population féminine, mais j’admire sa constance à peaufiner inlassablement une silhouette sans s’encombrer d’aucune girouette fashion. Et j’adhère à son usage du noir à 100% ! Une couleur, selon lui, qui dure, la durabilité étant ce qu’il souhaite pour ses vêtements. Alors là, monsieur Alaïa, nous sommes d’accord !

About the current Alaïa exhibit at the Musée Galliéra, in Paris… I’ve never felt really concerned by his very body-conscious creations, neither by his daring muses (Grace Jones, Tina Turner, Naomi Campbell), but some of the dresses that are shown here are spectacularly beautiful. They also have the merit to be blind to fashion trends… and to be black! Woe, I like that!

L.G.
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