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Channel: l'armoire essentielle
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Comment j’ai construit ma capsule wardrobe pour l'exil

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L.A. style (en avril, sur la terrasse du Ace Hotel)

Le point de départ

Une great news Je déménage cet été à Los Angeles ! (Sauf catastrophe : je suis à l’hôpital, Gozilla attaque la ville. Je dis ça car je suis d’une nature très angoissée, et que tant que rien n’est fait, eh ben… rien n’est fait.) Pas pour les vacances, mais pour un an, plus probablement deux… voire trois !

Deux options 1, emporter toute la maison, 2, n’emporter que le nécessaire. Mon homme et moi avons choisi la deuxième solution. On prend les enfants, quand même, une valise par personne, et c’est tout.

Le problème Mon armoire, pas si essentielle que ça dans les faits, est loin de tenir dans une valise. Mise dans la confidence, ma fée Jeanne-Aurore se propose de venir m’aider à choisir ma capsule wardrobe.


Le brainstorming

Un fantasme irréalisable Appliquer enfin ce que je recommande à tout le monde en permanence (!) : emporter LE bon pantalon, LA bonne robe, LE bon t-shirt, bref, les fameuses 10 ou 15 pièces plus que parfaites, qui se suffisent à elles-mêmes. Seulement, se composer une armoire hyper resserrée quand on part de zéro (la maison a brûlé, mettons), c’est possible, ça doit même être assez délectable, mais devoir trier dans une armoire que l’on a déjà écrémée maintes fois, et dans laquelle on aime chaque pièce d’amour tendre ? Désolée, mais je ne m’en sens pas capable. Dire oui à une seule robe, ça signifie dire non à toutes les autres, et ça me fend le cœur. 

La ligne directrice Ce n’est pas que mon armoire part dans tous les sens, mais c’est vrai qu’elle peut donner matière à plusieurs styles : il y a du minimalisme discrètement branchouille (icône : Sofia Coppola) ; des basiques nineties un peu sportswear (Kate Moss à ses débuts) ; du bohème en version épurée (Helena Christensen dans ses bons jours). Je décide d’éliminer la dernière tendance, parce que c’est celle qui me correspond le moins aujourd’hui, que je la réserve plutôt aux vacances (or, je ne pars pas en vacances ! Je pars bosser au soleil : nuance !), et qu’en outre je trouve le hippie chic un peu trop évident à L.A. Autant la question ne m’interpelle pas du tout à Paris, autant à la perspective de m’exiler, j’ai très envie de cultiver ma inner french girl. En fait j’ai une idée précise dans la tête, c’est cet article sur Julie Gayet que je vous ai ressorti, et qui doit me servir de ligne directrice. Mon ambition, c’est que tout ce que j’emporte aurait pu être shooté dans l’article !


Le D-Day 

J.A. est chez moi, j’ouvre les placards. On va avancer catégorie par catégorie, et on démarre par les robes, donc, je sors celles qui me semblent importantes. Air gentiment effaré de J.A., qui me fait deux observations :

- On n’a pas du tout la même vision de ce qu’est une capsule wardrobe. Pour elle, c’est emporter LA bonne robe, alors que pour moi, c’est essayer de déterminer celles que j’adore encore plus que les autres. On va devoir essayer de se rencontrer sur un juste milieu.

- Je suis une « collectionneuse monomaniaque ». C’est son terme, puisque j’ai eu droit au passage à une séance de psy gratuite, et c’est ce que lui inspire ma vingtaine de robes noires, pourtant toutes différentes à mes yeux (il y a des manches courtes, des manches longues, du coton, de la soie, de la laine…).

Mon premier tri donne une dizaine de robes noires. J.A. me fait descendre à la moitié en m’aidant à supprimer les doublons (elle a HORREUR des doublons ;)). La sélection est exigeante, mais l’essentiel est bien là, ça me va.

Pour les pantalons, je sais qu’il m’en faut un noir, qu’il me faut un jean qui puisse faire chic avec des talons, un qui soit décontracté... Je me retrouve avec un tas un peu approximatif, parce que les pantalons, c’est compliqué, il faut que ça colle réellement à sa silhouette du moment : on fait une pré-sélection et je ferai mes essayages seule plus tard. 

Je pars un peu en vrille au moment des t-shirts, j’ai envie d’attraper toute la pile. Il faut dire que c’est assez sensé, des t-shirts à L.A. Je vois ma copine qui fulmine et qui me reprend comme on reprendrait un enfant : « Bon, maintenant, montre-moi ceux que tu portes vraiment. » Je réalise que c’est la clé : choisir d’abord ce que l’on porte, ce qui semble évident quand on s’habille le matin, penser à la fonctionnalité après. Car ce que l’on porte, c’est en général ce dont on a le plus réellement envie et besoin. Le reste est probablement superflu.

En même temps, j’aime bien la petite touche affective que J.A. met dans sa rigueur à trier. Comme quand elle pose d’elle-même dans la pile « valise » un t-shirt d’Elvis qui doit lui piquer les yeux, mais qu’elle ajoute parce qu’elle sait que je suis fan du King.

On tombe d’accord sur l’équation deux blazers (un gris, un noir) + un trench + un manteau (léger, le manteau). A propos des gilets… C’est à peu près le seul moment où je refuse d’emporter quelque chose : mon hoodie en cachemire. J.A. me le recommande. Je rétorque qu’il ne me sert qu’à traîner à la maison.

On jette un œil sur les sacs, et on conclut qu’un grand cabas en cuir, un sac plus petit qui peut être porté à la fois la journée et en soirée, plus un sac de toile pour la plage : ça couvre toutes les (enfin, toutes mes) situations de vie.

Je dois me faire violence pour ne pas emporter toutes mes chaussures. J.A. n’a pas l’air de trouver si délirant que je prenne deux paires de Vans et une de Converse, une paire de ballerines, deux paires de sandales, et des claquettes de piscine. Elle tique un peu sur mes trois paires de talons, alors que j’étais super fière d’avoir réussi à arriver à ce chiffre. Il est vrai qu’elle me voit peu en talons, et pour cause, j’en porte très très rarement. J’ai un argument : à Paris, je ne porte pas de talons car soit je marche des kilomètres soit je prends le métro (= low profile). A L.A., a priori, tu prends ta voiture pour te rendre quelque part, donc tu conduis en tongs, et tu enfiles tes talons en arrivant !

On a terminé, on a mis de côté ni trop ni trop peu, la sélection est cohérente, si j’étais dans un multimarques, j’aurais envie de tout acheter ;) Et il est clair que je n’ai aucun manque, donc zéro shopping à prévoir.


Le soir…

Jeanne-Aurore, je n’ai pas envie que tu t’étrangles, donc arrête peut-être de me lire ;) 

On avait tout laissé en vrac, donc je décide de ranger et de consacrer un placard à ce qui part, un autre à ce qui reste. Et je me dis… « Ah mais ça, c’est dommage, quand même, de ne pas le prendre… Et puis cinq robes, moi qui, quand il fait beau, suis systématiquement en robe ? » Du coup je bascule dans l’armoire de ce qui part une dizaine robes, autant de pulls, et quelques autres babioles.

Ma capsule wardrobe porte moyennement son nom, maintenant. A suivre…

L.G.

Always on my mind ;)

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Puisque j’ai mentionné l’autre jour ma passion pour Elvis… Je ne résiste pas à mettre en ligne ces trois photos prises en avril à Memphis. La première est une pub pour Lansky, une boutique dans laquelle il s’habillait parfois, et dont j’adore la catchline : « May we all have the style of Elvis ». La seconde a été prise à Graceland, le home sweet home du King, et c’est la garde-robe de sa mère, Gladys. Et la dernière… eh bien, c’est moi dans mon fameux t-shirt Elvis !

L.G.






Saint Laurent, take two : la version Bonello

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Le film a beau avoir été un succès, nous sommes nombreux à avoir trouvé que le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert avec Pierre Niney, sorti en janvier, était un peu trop classique, lisse et anecdotique, pour rendre réellement hommage au génie du maître. En revanche, j’ai eu la chance de découvrir le Saint Laurent de Bertrand Bonello avec Gaspard Ulliel, qui sortira en septembre, et je suis tombée sous le charme. Here’s why :

- Argument de totale mauvaise foi : je suis une fan de Bonello quoi qu’il fasse ;)

- La maison Saint Laurent et Pierre Bergé ont mis des bâtons dans les roues à la production, notamment en refusant de leur prêter le moindre vêtement. Du coup, il a fallu reconstituer, et inventer : c’est la costumière Anaïs Romand (qui a habillé plusieurs films que j’adore, comme Demonlover d’Assayas, Holy Motors de Carax et le tout récent Bird People qui a tant touché Jeanne-Aurore) qui s’y est collée, collaborant aussi avec Olivier Châtenet, grand collectionneur (et jadis moitié des E2). Je trouve que ça rend quelque chose de plus actuel, de plus frais et de plus moderne, que de filmer des robes vintage. Les coupes ont été actualisées avec subtilité… c’est parfait.

- Au moins, ce n’est pas un Bergé show. C’est-à-dire que Pierre Bergé est là, bien là, très bien joué d’ailleurs par Jérémie Renier, mais qu’il n’est pas non plus trop trop là. En fait, il a surtout droit à une très longue scène de business absolument excellente, on est coincé dans un moche bureau pendant dix minutes, des hommes en costume parlent de licences et de gros sous : bizarrement, c’est passionnant, et en termes de Bergé, c’est suffisant.

- Louis Garrel est merveilleusement troublant et rend très attachant son personnage de Jacques de Bascher, sulfureux (voire persona non grata) dans la biographie du couturier. Pour plus d’infos, on lit le page-turner Beautiful people d’Alicia Drake, consacré à Saint Laurent, Karl Lagerfeld, et à leur amant à tous les deux, ledit Jacques de Bascher.

- On le savait déjà, mais Bonello a une esthétique, un point de vue. L’esthétique a parfois quelque chose de Guy Bourdin, souvent quelque chose des vraies boutiques Saint Laurent Rive Gauche de l’époque (orange superstar…), et fait au passage vivre une photo mythique d’Helmut Newton. Le point de vue s’attache non pas à raconter la vie d’YSL de sa petite enfance à son dernier souffle, mais à se concentrer sur quelques années, et surtout à illustrer le chaos de son âme. 

- Le metteur en scène filme longuement le travail des petites mains dans les ateliers. On voit des aiguilles, des ciseaux, des toiles, de la concentration, de la minutie, de l’abnégation… Très juste, très beau.

- Il y a une scène époustouflante dans laquelle Valeria Bruni-Tedeschi passe en un clin d’œil de la bourgeoise coincée en chignon à la « femme Saint Laurent » en tailleur, mains dans les poches, libérée, et le chignon défait.

- Et une autre qui se passe dans les bureaux de Libé et dans laquelle Bonello himself et ses collègues se demandent comment titrer la mort du maître. On est dans les années 70, donc bien sûr, Saint Laurent est bien vivant, mais une rumeur, relayée notamment par Alain Pacadis, le donne mort. Bon, ceux qui aiment la branchouille alternative de l’époque trouveront ça très croustillant. 

- Gaspard Ulliel est excellent en Saint Laurent. Mais honnêtement, Pierre Niney l’était tout autant.

L.G.

Pourquoi j'ai renoncé au it-bag

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Une de mes illustrations pour notre livre "Le vintage des Paresseuses"

Même au comble de mes périodes de fièvre acheteuse, il est une catégorie d’objet au sujet de laquelle, bizarrement, j’ai toujours su garder la tête froide : les sacs. Pourtant, il y a trois ans, je me suis persuadée de la nécessité d’un sac que je ne vois pas comment désigner autrement que comme un « it-bag ». Erreur de casting absolue. Entre lui et moi, la greffe n’a jamais pris et aujourd’hui, j’arrive à la conclusion que nos chemins doivent se séparer. Voilà pourquoi.

1. Avec ses allures d’intemporel zéro faute de goût, il semblait idéal pour un projet d’armoire essentielle. Sauf que se promener avec une icône à l’épaule, ça demande une nonchalance que je n'ai pas. 

2. Dans le doute, toujours se fier à Laure. Or, après qu'elle m'ait emprunté le sac pour une soirée, elle m’a avoué elle aussi s’être sentie « portée » par lui plutôt que d’avoir la sensation, elle, de le porter. Et puis, impossible d’y glisser une bouteille d’eau. Et ça, Laure vous dira que ce-n’est-pas-possible.

3. Oui parce que ce sac-là, petit, élégant, c’est un sac de Femme, avec un grand, grand « F ». Un sac de Femme qui porte des talons (et à même du mal à marcher avec autre chose), ne pleure pas quand elle doit remplir un tableau Excel et ne transpire jamais car elle est trop chic pour ça. Bref, pas moi du tout.

4. J'ai dû retenir les leçons de ma grand-mère paternelle. Elle considérait qu’un sac devait avant tout servir à une chose : transporter des affaires. 

5. A moins que j'ai toujours en tête le souvenir de ma grand-mère maternelle, toujours accompagnée d'un sac en cuir souple venu d’Italie, où elle avait habité, qu'elle traitait comme s’il s’agissait d’un cabas acheté sur le marché, se moquant qu’il se tache, traîne par terre, voire se perde. Le concept du it-sac à soigner comme la prunelle de ses yeux lui aurait semblé lunaire.

6. Et puis, sans même entrainer mes pauvres grands-mères dans cette histoire, il se trouve qu’au final j’ai toujours recherché des sacs faciles à vivre. Cabas et sacs à dos en nylon sans histoire de mon adolescence. Premier vrai sac, très simple, choisi au moment de mon premier job et porté dix ans durant. Mes deux fidèles sacs actuels, sélectionnés en commémoration d’événements qui font sens pour moi, non parce que je souhaitais être une autre (et qui peuvent transporter une bouteille d'eau). Je ne sais pas si ces sacs-là sont "it" ou pas, mais en tout cas, je m'y reconnais.

7. En plus, ce sac-là, impossible de le passer à la machine. A la différence du basique sac en toile...

8. On vit très, très bien sans sac griffé. Pour preuve, lire "I Hate My Purse", l'hilarant texte (en anglais) de Nora Ephron, où elle déclare sa perplexité face au Kelly et son amour de son très moche sac en vinyle acheté au Musée des transports en commun de New York.

A while back, I decided I was the sophisticated, wordly, woman-about-town I am not. So I fell under the spell of what cannot be described as anything else but an "it bag". It was a love story that never could be. I never managed to feel at ease with this famous, petite, easily recognizable bag, feeling it was wearing me, rather than the other way around. I realized we needed to part ways. No hard feelings, we just weren't made for each other.

J.A.C.


Comment j’ai révisé, affiné, finalisé ma garde-robe pour l’exil

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Ma capsule wardrobe pour partir


Je savais que la capsule wardrobe minutieusement élaborée la semaine dernière avec Jeanne-Aurore puis mise un peu à mal par moi seule quelques heures plus tard avait besoin d’être remise à plat. J’ai décidé d’essayer tout ce que j’avais prévu d’emporter. Et là…

- Globalement, j’ai retiré tout ce que j’avais rajouté le soir dans un moment d’angoisse. Notre sélection réfléchie, pensée, argumentée était parfaite, la plupart de ce que j’avais mis en plus ne faisait que répéter. 

- J’ai tout de même rehaussé le nombre de robes : ma sélection initiale était un peu trop précieuse, tout y était fragile ou compliqué à laver, j’ai besoin d’avoir aussi quelques pièces plus casse-cou.

- J’ai ajouté quelques mailles. C’est surtout que je trouve dommage de laisser tous mes pulls se laisser ronger par les mites… Et j’ai pris le hoodie en cachemire ! (Applaudissements de Jeanne-Aurore)

- J’ai aussi porté le nombre de marinières de une à trois. J’aime bien le côté frenchie à la limite du cliché.

- J’ai pris deux chemisiers blancs en coton froissé que je croyais trop folklos, parce que j’ai l’habitude de les porter avec des grands jupons. J’ai réalisé qu’avec ma nouvelle garde-robe plus stricte et assez monochrome, ils feraient très chics. 

- J’ai fait le tri dans les pantalons, et j’ai découvert que j’avais un peu trop dû forcer sur le chocolat ces derniers temps ;) J’ai pris ce dans quoi je me sentais vraiment bien, soit deux pantalons noirs, un blanc, un en flanelle grise, un à fines rayures bleu-blanc et deux jeans. C’est ce que j’appelle le minimum. (Jeanne-Aurore retire ses applaudissements)

- J’essaie de ne plus rien porter qui appartienne à cette capsule wardrobe d’exil afin que là-bas, elle me semble assez fraîche et nouvelle. C’est amusant car ça me fait une seconde capsule : celle de mes vêtements pour ici ! Du coup, je redécouvre des choses que je mets plus rarement, et qui me plaisent – j’essaie juste de résister à la tentation de les changer de capsule… ;)

- Last but not least : je remercie ma chère Jeanne-Aurore pour sa patience, son écoute, sa bienveillance, sa fermeté quand il le fallait – et pour ses talents de fashion coach tellement pleine d'esprit pratique.

L.G.

Ma pensée du lundi…

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…c'est qu'il n'y  pas que les vêtements dans la vie ;)

(Shortbreads du très joli, très rétro et très chic Café Kitsuné, sous les arcades du Palais Royal, souvenirs d'une chouette mâtinée à contempler Jeanne-Aurore trier sa garde-robe).

L.G. 

Deux filles, deux styles (from Le Blog des Paresseuses)

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Un post que j'ai mis en ligne sur le Blog des Paresseuses, et pour lequel j'ai interviewé mon people favori : la grande Jeanne-Aurore Colleuille, co-auteur (avec moi !) de L'Armoire essentielle des paresseuses, que l'on a écrit au début des années 2000 et qui vient de ressortir. 





Le style de l’été selon… Jeanne-Aurore

Une icône Carolyn Bessette Kennedy à Hyannis Port dans les années 90. T-shirt blanc, denim délavé, cheveux au vent, lunettes noires. Ça n’a pas pris une ride.

Une armoire idéale Un t-shirt blanc à col rond Petit Bateau, un 501 délavé ou un chino, des sandales Birkenstock, une chemise à enfiler sur son le maillot à la plage, un cardigan ou un sweat à capuche gris zippé s’il fait froid.

Un maillot de bain top Le une pièce noire de chez Décathlon acheté 20 euros il y a des années pour aller à la piscine – où je n’ai finalement jamais mis les pieds. Mes autres maillots de marque ne lui arrivant pas à la cheville, je les ai tous éliminés pour ne garder que celui-ci.

3 bons accessoires Un cabas en toile. Une étole en laine ultrafine (pour le train, l’avion, les nuits fraiches). Un couvre-chef un peu rigolo qu’on n’oserait jamais en temps normal (la casquette de base-ball, le vieux panama tout mou) pour se protéger des rayons.

Une erreur à ne pas commettre Aucune. L’été est le moment de lâcher prise, d’être moins centré sur l’apparence. Avoir la tenue parfaite compte moins que de passer des instants mémorables. Cela étant dit, un coup de soleil n’est jamais très seyant.




Le style de l’été selon… Laure

Une icône L’écrivain Joan Didion dans les années 70 : un mélange hyper estival d’hippie chic et d’intellectualisme seventies, très très Los Angeles.

Une armoire idéale Une jupe longue mais pas trop longue + un t-shirt fin et fluide + une chemise sobrissime si l’on a envie de changer du t-shirt + un sweat-shirt oversize s’il fait froid + des nu-pieds ou des baskets type Vans.

Un maillot de bain top Un une-pièce sobre, uni et d’une couleur profonde, mais quand même glamour par la coupe.

3 bons accessoires Un bijou qui se suffit à lui-même sans être bling + une paire de lunettes noires XXL + une pochette grande et toute molle (qui n’alourdit pas la silhouette, mais dans laquelle on peut tout mettre !).

Une erreur à ne pas commettre L’overdose de hippie, finalement plus très chic : trop de fleurs, trop de loose, trop d’accessoires… 

L.G.

Dharma & la « happy » garde-robe

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"Dharma & Greg" / Saison 1
"Dharma & Greg" / Saison 2
"Dharma & Greg" / Saison 3

Quand j’étais en classe de troisième, j’étais obsédée par la série « Campus Show », un dérivé du « Cosby Show ». J’enregistrais religieusement tous les épisodes, que je visionnais en les mettant sur pause pour pouvoir dessiner les silhouettes divinement éclectiques de la sublime Lisa Bonet (l’équivalent 1989 et lo-fi de la capture d’écran sur ordi). Et en ce moment, je suis en train de revivre le même genre d’obsession stylistique / marathon télévisuel avec « Dharma & Greg ». Tout a commencé avec une envie de regarder un truc léger, « happy », qui ne réinvente pas la roue mais qui sache distiller un petit charme sympathique. En somme, une envie d’une sitcom 90s, avec décors fixes, rires du public en fond sonore et acteurs charming. Une envie de « Dharma & Greg ».

Il y a un truc vraiment fondant dans cette série, et sa manière de se poser la question « qu’est-ce qui se passe après le coup de foudre », en général laissée en suspens par la plupart des comédies romantiques qui fondent au noir une fois passé le premier baiser. Il y a aussi Jenna Elfman et ses jambes interminables, Thomas Gibson adorablement preppy (on le connaît nettement plus crispé dans « Criminal Minds »). Le clash culturel – elle la hippie dessalée, lui le WASP guindé – joue avec les clichés sans révolutionner mais avec plus de finesse qu'il n'y paraît de prime abord. Bref, c’est chouette comme une après-midi paresseuse, et si les intrigues et l'écriture ne sont pas au niveau de "Friends" ou "Seinfeld", la garde-robe de Dharma vaut à elle seule le détour. C’est le mix stylistique parfait, une sorte de minimalisme hippie mâtiné de touches sportswear. Les imprimés Flower Power côtoient les basiques, les classiques (col roulé, cardigan) sont revus en couleur ou imprimés, on croise des Adidas classiques, des pantalons joyeux, du denim intemporel. 

Pour résumer, c’est l’armoire dans laquelle j’aimerais aménager. Drôle, car il y a six mois, c’est plutôt la panoplie « tradiscrète » de Greg qui m’aurait davantage attirée. Preuve que s’offrir un petit clash culturel à soi-même fait toujours du bien.


In praise of the cool, relaxed, colorful, hippie-meets-90s-minimal wardrobe of Jenna Elfman in "Dharma & Greg".

J.A.C.



From le dépôt-vente, trésors ou errors ?

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Je fréquente pas mal les dépôts-ventes. Pas parce que j’aime le vintage, au contraire, ce n’est absolument pas ce que je cherche (ou plus : Jeanne-Aurore et moi avons tout de même écrit Le vintage des paresseuses, jadis…). C'est juste que l’occasion, c’est moins cher que le neuf – CQFD. Quand j’ai décidé, il y a un bail maintenant, d’arrêter la fast-fashion, mes vieux réflexes compulsifs se sont heurtés à un vrai problème de porte-monnaie. En cela, les dépôts-ventes permettent de monter en gamme (et d’y rester !) sans exploser son budget.

Il n’empêche que c’est finalement comme les soldes : le terreau parfait pour l’erreur d’achat. L’attrait de la réduction et de la bonne affaire déclenche souvent le passage à la caisse, plus que le besoin ou l’envie véritable. A cela s’ajoute la crainte que le vêtement, par définition en une taille, un exemplaire, passe sous le nez, si l’on s’offre un temps de réflexion.

Du coup, j’ai quelques vêtements achetés en dépôt-vente, que j’affectionne, parce qu'ils sont objectivement beaux, mais qui me font douter. En même temps, c'est là aussi que j’ai aussi dégoté l’un de mes colliers favoris, plusieurs robes qui me sont indispensables, un manteau que j’ai mis tout l’hiver : des pièces devenues des basiques de ma penderie, et qui, pourtant, possèdent un certain parti-pris mode. Elles sont un peu décalées, un peu osées (pour moi : le collier est XXL, le manteau très oversize…).


Et c’est en réalité ça que j’aime, au-delà du prix, dans les dépôts-ventes : la possibilité de dépasser ses limites fashion, d’oser des vêtements et des accessoires que l’on n’aurait pas osés au prix fort, des marques vers lesquelles on ne va pas d’ordinaire. Du coup, je me demande s’il ne faut pas accepter l’idée que la règle du dépôt-vente, ce soit quelque chose comme « un mal pour un bien » (et que l’on peut toujours revendre… en dépôt-vente, ou en ligne).


Pour illustrer le propos : erreur d’achat… ou pas :





La belle veste d’une belle marque (Carven), d’un beau bleu Klein (PS : je ne porte quasi que du noir), oversize et à manches courtes (ça fait beaucoup) ? 



Des sandales sublimes en taille 38 (je fais du 37 ;)) (heureusement, j’ai réussi à les vendre sur Internet) ?



La robe iconique d’une griffe connue pour sa maille multicolore… quand bien même je suis résolument monochrome ?



La capeline d’une maison, Maison Michel précisément, dont le nom me fait rêver, pour moi qui me sens trop consciente et donc paralysée en chapeau ?



La robe The Kooples (alors que je déteste le mercantilisme et le cheap de cette marque) ?


L.G.

La citation du lundi

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Source

"Quand j'ai eu 9 ans, j'ai eu le droit de m'habiller comme je voulais. De là vient que je m'habille assez mal, c'est une manière de me révolter."

"When I turned 9, I was allowed to dress as I pleased. Which explains why I dress pretty badly, it's a form of rebellion."

Valeria Bruni-Tedeschi (ici avec Louis Garrel), 
dans une interview télévisée


Pourquoi et comment j’ai essayé… le Botox

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Il y a un truc qu’on n’enseigne pas aux filles de vingt ans (et finalement, heureusement) : c’est le vieillissement. Bien sûr, toute personne sensée le sait, qu’elle n’est pas en train de rajeunir, et au contraire, qu’elle est très occupée à vieillir. Sauf que quand on est jeune, on vit malgré tout dans l’illusion que vieillir, ça n’arrive qu’aux autres. Du coup, on est très fort pour déclarer avec beaucoup d’aplomb que la chirurgie esthétique, c’est non non non, et que le Botox, jamais de la life.

Mais on n’est pas du tout préparé à ce que cela fait réellement de voir sur son visage les signes de vieillissement de plus en plus nettement. Au début, on trouve ça mignon une ride, autour des yeux, c’est joli quand on sourit. Et puis tous ces mots que l’on lit dans les magazines d’un œil distrait (voire ironique) finissent par réellement arriver : la perte d’éclat… le relâchement… enfer et damnation, la ride du lion !

Moi, j’ai bientôt la quarantaine, je ne ressens pas la perte d’éclat, le relâchement, mais la ride du lion… Ça faisait plus d’un an qu’elle me taraudait. Sincèrement, j’étais la seule à la remarquer, mais dans le miroir, sur les photos, je ne voyais que ça. Et ça me rendait vraiment triste. Pour citer de mémoire une phrase qu’a dit Jane Birkin, cette ride, elle donne l’impression qu’on a fait la gueule toute sa vie ! 

Le Botox, ce n’est pas que j’étais contre, au contraire, j’en étais même curieuse. C’est juste que je n’avais pas le mode d’emploi, ça me paraissait loin, loin, loin, un truc réservé aux femmes très riches, ou très sophistiquées, je ne savais absolument pas comment faire.

Jusqu’au jour où je me suis aperçue que le dermato de ma fille pratiquait le Botox. Je lui en ai parlé, il m’a demandé de hausser les sourcils, et m’a dit « Oui, vous pouvez commencer » (pas très sympa pour l’ego, mais je n’avais qu’à pas réclamer ;)). J’ai pris un rendez-vous, pas tout de suite, quelques semaines après, j’ai tellement hésité. Le jour J, j’y suis allée à reculons, j’avoue que s’il avait annulé, j’aurais poussé un grand soupir de soulagement. J’avais peur :

1, d’avoir mal
2, que ce soit moche, artificiel, que ça se voie
3, de ce que ça représentait, une espèce de narcissisme et de superficialité blâmés par le corps social.

Bon, j’y suis allée, méga tendue, j’ai débité des trucs un peu ahurissants à mon dermato du genre « Non mais c’est pas la peine d’en faire trop, hein ? Je suis juste venue comme ça. Et puis vous êtes sûr que ça ne va pas faire mal ??? ». Très doux, très calme, stoïque même, il a commencé les injections, sur le front, entre les sourcils, et autour des yeux. Constatations :

- Ça pique un peu, mais sans faire mal, un détartrage chez le dentiste est autrement plus douloureux.

- C’est un peu rouge en sortant, mais ça part très vite, personne ne le remarque, du moins je crois.

- Pas de résultat visible les deux jours suivants, mais après… surprise ! Impossible de hausser ou de froncer les sourcils.

Dans la glace, c’est beau, c’est lisse, même au réveil : je suis ravie. C’est invisible pour le néophyte (mon homme ne remarque rien, je suis obligée de le lui dire) (cela dit, il ne remarque pas quand je vais chez le coiffeur, en revanche, il croit que j’y suis allée quand ce n’est pas le cas) : en clair, je ne suis pas boursouflée comme une certaine Nicole K. A l’occasion d’un apéro avec des amis, je me sens quand même un peu prise du locked-in syndrome, car ils me parlent, et moi, dans ma tête, j’ai l’impression de réagir, mais je sais que sur mon visage, il ne se passe rien : ils peuvent me raconter l’aventure la plus ahurissante, je n’ai jamais l’air étonnée, j’affiche toujours un air détaché, très loin de ce que je ressens intérieurement. Sûrement n’ont-ils rien noté, mais je trouve que c’est tout de même compliqué à gérer.

Par contre, quel plaisir de ne plus distinguer la trace de cette satanée ride du lion sur mes photos de vacances, en avril ! 

Cela fait deux mois et demi que j’ai fait mes injections. Le dermato m’avait dit que ça tiendrait trois mois (je croyais que c’était six en arrivant chez lui), et que je verrai les effets s’estomper petit à petit… Effectivement, à deux mois, ça recommence à bouger, mais surtout, ça recommence à se creuser. Ce qui est légèrement déceptif, à 300 euros la séance ! Je ne sais pas trop comment je me sentirai lorsque je retrouverai toutes mes rides. On ne sait jamais comment on se sentira avec ça… Est-ce que je me dirai, « Allez, c’était une expérience amusante, et maintenant, passons à autre chose ? » Ou est-ce que je complexerai à nouveau ? Franchement, je n’en ai aucune idée.

Ce que je peux dire : c’est qu’essayer le Botox m’a dédramatisé le Botox. Mais qu’il l’a aussi rendu moins mystérieux, donc moins fascinant, et moins attirant.

L.G.

« Armoire 2.0. » (V) : résumé des épisodes précédents, suite (et fin ?)

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Au début de mon projet « armoire 2.0. », je pensais savoir exactement où il allait me mener : vers un placard rempli de ces basiques au sujet desquels je radote depuis des années. La chemise blanche, la bonne ballerine, bla, bla, bla. Rien de neuf sous le soleil. Et puis, les imprévus sont venus bousculer mon projet. Tout d’abord, durant plus de quatre mois, je n’ai rien acheté du tout. Pas même un classique, pas même un basique. Non, j’ai fait avec mon placard, tel qu’il était, avec sa sélection de vêtements principalement noirs, sobres, classiques. Sans la distraction des achats neufs, me retrouvant bien en face de cette armoire, j’ai commencé à la trouver, comment dire… sacrément barbante.

En même temps que je procédais à cette diète d’achats, je me suis replongée dans mes archives photo. Et j’ai (re)redécouvert que, certes, j’avais toujours aimé les cols roulés, les pantalons intemporels, les Petit Bateau, mais qu’à une époque, je les mélangeais aussi à des détails plus rigolos, des imprimés, des couleurs. Bref, que dans mon armoire essentielle, à un moment donné, ça swinguait un peu plus. Et que, en réalité, cela me ressemblait davantage.

Mes envies, planifiées, détaillées, « wish-listées » au début du projet ont commencé à s’ouvrir à d’autres possibilités. J’ai ressorti d’un tiroir mon foulard imprimé et recommencé à le porter en fichu. Dans autre coin de placard, j’ai retrouvé deux pulls décorés d’un petit logo que, dictateur du style, j’avais à un moment décrété être trop fantaisie pour moi (rions ensemble de ma définition de la fantaisie). Et puis, j’ai osé quelques achats, surprenants. Le fameux 501. Des Birkenstocks en daim clair, très hippies. Une chemise, un t-shirt et un autre foulard, tous fleuris. Une garde-robe d’été a commencé à se former, très clairement en dehors de ma zone de confort de ces dernières années, mais bizarrement cohérente, les basiques revivant au contact des ajouts plus péchus. Du coup, je n'ai pas été fidèle à la règle stricte du 1 achat/mois que je m'étais fixée. Ma nouvelle humeur se prête moins aux carcans rigides. Mais si c'était ça, le signe d'une armoire dans laquelle on commence enfin à se sentir vraiment bien ?


On the way to building my ideal « wardrobe 2.0 », I made some surprising discoveries. Namely that it’s not all about white shirts and sleek basics for me, and that I need some fun, prints, and quite a few cotton flowery headscarves as well. Who knew ? Also, you can get a glimpse of my summer wardrobe (and the fact that I don’t mind wearing a cardigan to death) courtesy to some crummy selfies.



It's raining selfies. Lunettes d'agent secret (dixit Laure), pull à répétition, thé du matin,
paillasson du hall d'entrée et armoire d'été en pleine action. 


J.A.C.

Ma pensée du lundi…

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Tellement jolies et pratiques l'été pour préparer sa valise, ces petites pochettes en plastique que ma belle-mère m'a ramenées du Japon…

L.G.

Comment Laure a revisité mon armoire

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Avant

Quand vous êtes le nez dans le guidon d’un projet, vous pouvez manquer de recul. Cela m’arrive souvent avec mes textes, que j’aime laisser reposer le temps d’une nuit de réflexion et reprendre le matin, à tête reposée. Soudain, les erreurs ou tournures de phrase alambiquées que j’avais laissées passer la veille me sautent aux yeux dans toute leur horreur. Avec mon armoire, plus dur de faire les choses à tête reposée. Je suis une « serial trieuse », qui a passé des années à faire autant d’erreurs d’achats que de tri, me séparant à de nombreuses reprises de vêtements que j’ai ensuite regrettés,  puis parfois cherché à racheter sous une forme différente, souvent pour m’en séparer ensuite. Vous connaissez cette phrase, d’Einstein je crois, qui définit la folie comme l’acte de répéter encore et encore la même erreur ?

Ces six derniers mois, j’ai endigué la folie, grâce à mon projet « armoire 2.0 ». Mais, restait une pile de vêtements – à garder ? donner ? modifier ? – à propos desquels je me sentais capable d’erreurs de jugement maousse. Bien sûr, quand il s’agit de porter mon regard sur l’armoire d’une autre, aucun problème de lucidité, et c’est ainsi que j’ai aidé Laure à composer la garde-robe essentielle de son grand départ à Los Angeles. Si le but de la manœuvre était de l’inspirer, elle, c’est moi qui suis ressortie de notre session avec une envie : et si je confiais au bon sens terrien de Laure le soin de faire le tri dans ma « boîte noire » de doutes vestimentaires ?

Pendant

Quand Laure débarque chez moi, je me demande d’ailleurs pourquoi l’idée ne m’est pas venue plus tôt. En quinze ans d’amitié, j’ai pu prendre la mesure de son jugement serein. Mais peut-être est-ce seulement maintenant que j’entretiens un rapport apaisé avec mon armoire que je suis prête à suivre son bon sens ? Mais trêve de Freud à deux balles, Laure, comme à son habitude, plonge dans le vif du sujet.

• Nous commençons par une ribambelle de tops en lin. Ils sont jolis, faciles à vivre, mais je n'en ai pas envie en ce moment. La suggestion de Laure : les délocaliser en vacances et, en attendant, les mettre de côté dans une boîte spéciale « voyage », avec mon maillot de bain, mon paréo, etc.  J’adore l’idée d’avoir des essentiels à redécouvrir au moment de faire une valise et qui ne me manqueront pas s'ils s'abiment ou se perdent. 
• Nous passons à ma collection de pantalons noirs. Dire que j’ai diagnostiqué à mon amie une obsession des robes sombres... Laure aligne les solutions. Le pantalon taille  haute porté et reporté que je voulais transformer en short ? « Le short, ça ne s’improvise pas ! ». Mais le pantalon, beau, en bel état, est à garder dans une boîte le temps de sembler à nouveau frais. Le skinny que je pensais potable ? Trop fané, trop moulax, bon pour la benne à recycler. En revanche, un jean court et un slack  enthousiasment Laure : avec un haut simple, une veste et des sandales, ils seraient parfaits. Voilà résolue, en un instant, ma quête de panoplie pour les occasions chics !
• Puis je dis adieu à deux chemises que je pensais encore mettables, après que Laure m’ait fait remarquer, avec tact, des taches irrattrapables. 
• Mais le jean blanc - que je voulais transformer en short lui aussi ! - sera très bien dans la boîte « voyage ».
Last but not least, une jupe longue noire en jersey. Là, Laure valide enfin mon idée de retouche et mon projet d’en faire une jupe sous le genou. Yes ! Et elle me suggère de la porter avec un haut rentré dedans, ce qui, à ma grande surprise, est très flatteur.

L’inspection est finie, je me sens totalement en accord avec les choix de Laure. Ce qui doit être mis de côté est rangé dans la boîte appropriée. Les deux pantalons noirs « rescapés» sont mis sur cintre, la jupe est en partance pour le retoucheur. Je ressens la sensation joyeuse des shoppings réussis… sauf que je n’ai pas déboursé un cent.

Après

J’attends toujours avec impatience le retour de ma jupe chez le retoucheur. En attendant, je savoure le travail accompli. J'ai adopté l’idée de la boîte « vacances » qui donne la sensation d’avoir des vêtements tout prêts et frais à attraper au moment d’un départ, tout comme le fait de rentrer plus systématiquement les hauts dans mes jupes ou pantalons (qui aurait cru que j'avais une taille à mettre en valeur ?). J’adore aussi la boîte « freezer », où donner le temps de se rafraîchir à un vêtement qu’on a trop mis, mais qu’il serait idiot de donner. Enfin, un jour où je dois assister à un événement un peu formel, j’enfile automatiquement une des tenues suggérées par Laure : le jean court noir qu’elle m’a fait aimer à nouveau, un t-shirt blanc, des sandales, un blazer. Résultat, je me sens à l’aise tout en ayant fait un effort. Mais le plus précieux de l'expérience, c’est d’avoir eu la sensation de m’approprier un peu de ce regard assuré et mesuré que Laure porte sur toute chose, du dernier film qu’elle a vu à la vague du no gluten. Du coup, je prévois déjà ma prochaine session avec elle… par Skype.

J.A.C.

Ma pensée du lundi...

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Mais comment ai-je pu oublier l'existence des imprimés durant toutes ces années ? Ils rendent quand même la vie plus chouette...

Why the hell did I stay away from prints for so long? They make life so darn happy...


J.A.C.




L'interview valise : Jennifer

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Illustration : Jennifer Hoyden via Cartooning Around

Quand je vois comment mon amie new-yorkaise Jennifer gère sa garde-robe, je me dis que c'est elle, en réalité, qui devrait tenir un blog intitulé "L'armoire essentielle". Vous aviez déjà eu un aperçu de son armoire très pensée il y a quelques temps. Récemment, alors qu'elle était en partance pour un long voyage en Europe, j'ai eu envie qu'elle nous dise ce qu'elle emportait. Je n'arriverai jamais à ce stade de minimalisme, mais je sais qu'elle va m'inspirer à l'heure où je suis en train de composer ma propre valise pour le mois d'août. Et, j'avoue, j'ai été rassurée quand elle m'a avoué avoir emporté une grosse trousse de soins pour la peau et les cheveux ;-)  Ah, et si vous voulez suivre les tenues du jour illustrées de Jennifer, rendez-vous sur son site Cartooning Around et sur son Pinterest.


Comment arrives-tu à voyager léger ?
J'ai fait ma valise avec trois idées en tête : le confort, l'envie que tout se coordonne, la variété. Je savais que le temps serait très variable, entre l'humidité londonienne et la chaleur munichoise. Je voulais que chaque haut s'associe avec les bas afin de voyager léger, puisque j'aurais à faire et défaire mes valises trois fois à cause d'un stop à Londres au retour.

Quels sont tes essentiels pour ce voyage ?
Pour 12 jours, je ne voulais pas me sentir limitée car c'est comme ça que je me retrouve à faire des achats impulsifs, qui en vacances, donnent souvent des résultats mitigés. J'ai donc fait en sorte d'apporter suffisamment d'accessoire pour éviter de me lasser de mes propres affaires. Au total j'ai pris 4 hauts et 2 bas, 2 paires de chaussures, 1 broche, 1 étole, 1 sac à main et 1 cabas en soie, 1 paire de boucle d'oreilles, et 2 bracelets. Au moment de partir (et non illustré sur mon dessin), j'ai attrapé mon trench, ma montre et un bandana (que j'étais bien contente d'avoir pour dompter mes cheveux post-air conditionné à la sortie de l'avion).

Et tu arrives à t'en sortir avec aussi peu ?
Notre appartement à Londres a une machine à laver. Tout, sauf les jeans, peut sécher en une nuit. En général, si je suis à l'hôtel, je fais carrément ma lessive dans le lavabo, avec un détergent un peu luxe que j'apporte spécialement (je me méfie des services de nettoyage, j'ai eu parfois des vêtements perdus). Pour ce voyage, nous partons donc pour Munich avec la lessive faite, et je glisse un débardeur sous mes chemises pour les faire "durer" un peu. En voyage, j'essaye de me rappeler que tout laver après seulement un usage est une pratique assez récente dans l'histoire du vêtement !

Quel est ton indispensable pour rester digne après huit heures d'avion?
Je suis absolument acquise au jean 100% coton pour voyager. Il supporte qu'on le porte des heures durant, sans pocher aux mauvais endroits.



My lovely friend Jennifer is truly the one who should run a blog called "L'armoire essentielle". You may recall her interview on her minimal approach to dressing. This time, I asked her to share how she packed for a long trip she was taking in Europe. Needless to say this is inspiring me right now as I'm packing myself for the August holidays. Oh, and if you want to see more of Jennifer's illustrated outfits of the day, check out her blog Cartooning Around and her Pinterest.


How do you manage to travel light?
I packed with three basic needs: comfort, coordination, variety. I knew weather would range widely, between London's damp cold and Munich's heat. I wanted each top to coordinate with the bottoms so that I could travel light, since I would be packing and unpacking three times due to an extra night in London at the end. 

What were your essentials on this trip?
For a 12-day trip, I didn't want to get tired of my options because that always leads to impulse shopping, which, when done on vacation, is often even less successful than normal impulse shopping. So, making sure to bring some accessories helps keep me amused with my own clothes. I packed 4 tops and 2 bottoms, two pairs of shoes, a brooch, a shawl, a purse and a silk tote, a pair of earrings, and two bracelets. On my way out the door, not pictured here, I grabbed my trench, my watch and a bandana (which I really appreciated for holding back airplane hair when we first arrived).


Do you manage to get by with so little? How about laundry?
We rent a flat in London which always has a washing machine. Everything but the jeans can easily hang dry overnight. Ordinarily, if we are in hotels, I'm happy to launder a top or two in the sink to refresh it (and I like to bring an especially nice detergent for that purpose), because I've sent things out in the past and they've been lost. On this trip, we are heading to Munich with everything fresh from our machine, and I will wear an undershirt to extend a shirt or two. (When traveling, it is practical to remember that washing everything after one use is a relatively new habit in the history of garments.)


What is your must-have to remain dignified after an 8-hour flight?
I'm totally biased in favor of 100% cotton jeans for travel. It holds up very well during intense wear, without bagging in weird places.


J.A.C.



S'habiller pour un mariage : le débrief

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Le problème
Il y a deux semaines, j'étais invité à un mariage en Italie. Le truc romanesque mais qui, moi, me fait paniquer. Les mots "occasion" + "habillée" ont le don de me pousser à des achats absurdes (type escarpins à talon doré importables) ou des choix à côté de la plaque. 

La solution
Mais cette fois-ci, grâce à mon question/réponse avec Laure, j'avais une stratégie :
- ne faire aucun achat pour l'occasion,
- recycler des pièces déjà dans mon armoire, 
- miser sur un combiné chemise/jupe crayon facile.

Le résultat 

- 1 chemise brodée qui, depuis 5 ans, m'accompagne à tous les mariages auxquels je suis invitée. 
Le - : elle a eu besoin d'un repassage au sortir de la valise. 
Le + : confortable comme un pyjama.
&
- 1 jupe en jersey (raccourcie et validée après mon tri de garde-robe avec Laure). 
Le - : aucun. 
Le + : infroissable + taille stretch bienvenue après la farandole des desserts.
&
- 1 paire d'escarpins ouverts  
Le - : j'ai eu du mal à quitter mes Birkenstock pour les enfiler. 
Le + : les seules chaussures à talons avec lesquelles j'arrive à danser jusqu'à quatre heures du matin.
&
- 1 option "hair & makeup" a minima : queue de cheval, un peu de poudre, blush, mascara et baume à lèvres, et hop.


My solution for attending a wedding (or any posh event, really): wear stuff you already own and are confortable in, don't fuss with hair and makeup if you're a lo-fille gal at heart and make peace with the fact that however well made and balanced certain pairs of high heels can be, they'll never be as comfy as Birkenstocks.

J.A.C.




Ma pensée du lundi...

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J'adore quand un cadeau tombé du ciel se double d'une solution pratique. L'autre jour, ma mère m'a donné cette pochette fabriquée à partir de tissus de kimonos : le réceptacle idéal pour ranger ma collection de lunettes.

Love it when an unexpected gift doubles up as an unexpected solution to a domestic problem. Like this made-out-of-kimono-cloth pouch that my mom gave me and that is perfect to corral my collection of glasses.

J.A.C.




Ma pensée du lundi...

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via the fashion spot

... est pour Laure, qui désormais vit à L.A. et à vélo, et à qui cette silhouette me fait irrésistiblement penser. Pensée aussi pour l'idée de la jupe sous le genou à déboutonner, que je trouve assez fantastique l'été.

Helena Christensen par Friedman Hauss pour Elle France, juillet 1989

J.A.C.

Dans mes archives : Portrait Of A Lady

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Audrey Hepburn par Sid Avery (1957)
source

Ce post est paru la première fois sur mon ancien blog,
 Le Club du Style, en 2007. 


Ces derniers temps, Paris m’a donné des coups, et pas uniquement au figuré. J’étais donc un peu fâchée avec la ville, lassée du manque de courtoisie ambiant – un sentiment encore exacerbé par mon passage à Stockholm où, c’est peut-être mon statut de touriste qui m’a fait embellir les choses, le civisme ne semble pas encore être lettre morte. Mais aujourd’hui, une rencontre avec un beau personnage m’a un peu réconciliée avec la patrie parisienne.

Cela fait un an, peut-être plus, que je croise au détour des rues du Marais une femme extraordinaire. Avec sa silhouette tout en finesse, ses cheveux argent coupés court, ses années portées superbement, je l’ai repérée à plusieurs reprises sans jamais oser l’aborder. Il faut dire, manque de bol suprême, qu’à chacune de ses apparitions j’étais sans appareil photo (et donc sans moyen de capture sa classe folle) et qu’elle était toujours à vélo, un petit chien logé dans le panier avant accroché à son guidon, filant à toute allure. Une vision particulièrement mémorable : le jour où je l’ai aperçue en col roulé noir, jean brut fuselé, petites ballerines toutes simples et rouge à lèvres carmin, comme sortie des pages du Harper’s Bazaar de 1961.

Bref. Sans connaître cette femme, sans lui avoir jamais adressé la parole, je lui vouais un culte silencieux et je repensais souvent à elle. Depuis plusieurs mois, je ne l’avais pas croisé et, d’une certaine manière, j’appelais de mes vœux une rencontre fortuite, espérant encore une fois la voir me donner une leçon de mode.

Et puis aujourd’hui, à deux pas du Musée Picasso, la voilà arrêtée au coin d’une rue. J’enregistre instantanément sa tenue estivale : polo couleur mandarine, pantalon cigarette noir, ballerines chinoises à brides en velours noir. Et puis, toujours le même vélo, toujours les lèvres carmin, toujours la grâce de jeune fille maintenue malgré les années, toujours le petit chien dans son panier avant, toujours cette impression que si Audrey Hepburn était encore de ce monde, elle aurait justement ce charme-là.


Chargée de mes courses, de mon bouquet de dahlias, un peu ridicule mais pour une fois décidée de ne pas laisser passer la chance, je fonce sur l’objet de mon obsession. Et je lui avoue tout. Que je la croise depuis des mois sans oser l’aborder. Qu’elle est la femme la plus élégante que j’aie jamais croisée à Paris. Que son allure incroyable et son chic inné me mettent en joie.


En face de moi, un grand sourire : « Mademoiselle, vous venez de faire ma journée. » Elle a un accent américain craquant, elle est encore plus belle de près que de loin. « Non, c’est vous qui venez de faire la mienne, lui dis-je ». Puis chacune part de son côté, en disant que nous espérons nous croiser bientôt. Cette fois-là, je l’espère, j’aurai mon appareil avec moi. Car mes mots peinent à rendre justice à cette femme dont je ne connais pas le nom et qui a su, en un sourire, me re-donner envie de croire que le monde n’est pas si moche que ça.

J.A.C.

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